L'unique témoin dans l'affaire de Omar Radi, poursuivi pour complicité de viol, a quitté le Maroc, selon l'activiste Loubna El Joud. Imad Stitou, unique témoin dans l'affaire Omar Radi, a pris la fuite, jeudi 25 novembre, selon plusieurs sources. Il a été auditionné par le juge d'instruction à Casablanca avant d'être condamné en juillet 2021. Omar Radi, son ami, a été condamné à six ans de prison dans une double affaire d'espionnage et de viol à l'issue de son procès. Sa demande de remise en liberté provisoire a été refusée. Le procès en appel des deux individus, condamnés en première instance, a été ouvert récemment. Il a été reporté au 9 décembre ce jeudi. Dans l'affaire de viol, Imad Stitou, 32 ans, a été condamné à un an de prison, dont six mois ferme pour non-assistance à personne en danger. «Imad Stitou quitte le Maroc pour une mission professionnelle et charge son avocat d'en informer le tribunal. Il ne sera de retour qu'en septembre 2022. Qu'est-ce qui nous garantit qu'Omar Radi ne suivra pas les pas de celui-ci si la liberté provisoire lui a été accordée ?» s'est indignée l'activiste Loubna El Joud sur sa page Facebook. Imad Stitou était poursuivi en état de liberté au cours de l'instruction. Omar Radi était accusé d'atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat et d'avoir reçu des financements étrangers en lien avec des services de renseignement mais aussi de viol. Le procès a été ouvert en avril devant une chambre criminelle à la cour d'appel de Casablanca. Durant son procès, Omar Radi a été accusé d'intelligence notamment avec deux sociétés britanniques de conseil économique, G3 et K2 Consulting. Il a affirmé avoir collaboré avec ces sociétés pour la réalisation d'études sur une société marocaine et la culture du palmier. Les peines des deux journalistes ont été assorties d'un dédommagement de 200 000 dirhams à la partie civile, avec une contribution à hauteur d'un tiers pour Imad Stitou. L'avocate de la plaignante, Aïcha Guelaâ, a dit qu'elle allait faire appel. Les deux hommes sont également poursuivis pour ivresse publique avec insultes et injures. Omar Radi a déjà été condamné début 2020 à quatre mois de prison avec sursis pour outrage à magistrat après un tweet où il menace un juge.