Le site s'est toujours défendu de produire des fausses informations. Ce qui ne l'empêche pas d'avoir une ligne éditoriale militante et de présenter parfois les faits de façon très orientée. «À qui appartient le site Middle East Eye et qui le finance» est la question muette que la plupart se font. Avril 2018 : le site rapporte que «le Maroc a indiqué à l'Algérie par canal diplomatique qu'il était prêt à intervenir militairement si le Front Polisario ne se retirait pas de la zone tampon, située à l'est du mur de défense au Sahara occidental». Une information invérifiée, rapportée sans citer aucune source marocaine. Le thème est adopté depuis longtemps. Le traitement qu'accorde ce site au Maroc interpelle. Sans pudeur, sans frein, sans vérification. Le scandale, ce sont ces articles diffamatoires, semblables à ces oripeaux ornés de clinquant qui transforment le bateleur en personnage crédible. De là ces formes tourmentées et heurtées, ces aspirations précipitées vers le paradoxe, ces offenses aux grands corps publics et la diffamation des personnes en place au Maroc. MEE se rend de fait, malgré lui, responsable de tout ce que disent ses contributeurs. C'est en vain qu'il proteste contre cette responsabilité : elle existe moralement. Les articles qui s'attaquent au Maroc pullulent, ils sont lus comme symptômes d'une volonté non déclarée. Beaucoup croient voir le propagandiste derrière le journaliste ; et quelque erronée que soit la supposition, une ligne aventurée semble une déclaration, ou, ce qui est tout aussi fâcheux, un tâtonnement d'une autorité discrète. Le Middle East Eye (MEE), basé à Londres, est un portail Web « qui serait parrainé par Doha avec de nombreux liens éditoriaux vers Al Jazeera et des sympathies politiques et idéologiques pour des groupes tels que les Frères musulmans », selon les informations que nous recueillies. Pour son public, MEE se présente comme «un média crédible» et réputé axé sur le Moyen-Orient et la région au sens large. Un examen plus approfondi du contenu du site révèle une ligne éditoriale étonnamment hostile à plusieurs pays, dont le Maroc. Malgré le parti pris évident de MEE, des ONG comme Oxfam, Amnesty International et Human Rights Watch ainsi que des journaux respectables comme le New York Times incorporent aveuglément le contenu de MEE dans leurs articles sans informer leur public des affiliations jugées douteuses de ce site. Le site, fort étrangement, collabore avec de fort mauvaises têtes connues pour leurs entorses à la discipline journalistique, — Abdelkader Abderrahmane, Ali Lmrabet, Aziz Chahir, Morad Diani, et d'autres, qui attaquent sans cesse le Maroc, qui peignent le pays défavorablement, comme poussé à sa perte et sur le bord d'un abîme. Certains lecteurs, accoutumés à ces exagérations, ne s'en émeuvent pas : ils savent que le fond des choses ne peut s'aigrir par la contrainte, et Rabat est d'autant plus rassuré sur ses intérêts qu'il les voit bien approfondis, discutés sous toutes leurs faces. Outre le pilonnage systématique de quelques noms en particulier, MEE développe une culture assez trash et provocatrice, proche de celle des tabloïds du groupe Murdoch. MEE tolère des attaques contre des hommes d'Etat d'une probité politique au-dessus de tout soupçon, et ses collaborateurs antimarocains se déconsidèrent eux-mêmes par les excès et l'injustice de leurs déclamations. Les archives des entreprises britanniques, montrent que Jamal Awn Jamal Bessasso, ancien responsable d'Al Jazeera au Qatar et de la chaîne al-Qods affiliée au Hamas au Liban, possède et exploite MEE via M.E.E. Ltd. Un CV de Jamal Bessasso, depuis effacé d'Internet, affiche ses précédents mandats en tant que directeur de la planification et des ressources humaines pour le réseau Al Jazeera au Qatar et directeur des ressources humaines pour la société de production de télévision Samalink au Liban. Alors que David Hearst, rédacteur en chef de MEE, a déclaré au que M. Bessasso était «un collègue et le responsable des ressources humaines et le directeur juridique», il a nié que Bessasso était le propriétaire de MEE, encore que son nom figure sur les registres de l'entreprise. Ni M. Hearst, ni l'ancien rédacteur en chef Rori Donaghy (dans un tweet maintenant supprimé), ni les autres employés de MEE, cependant, n'identifieraient à qui appartenait MEE si ce n'était M. Bessasso lui-même. Il existe d'autres liens entre MEE et Al Jazeera. Jonathan Powell, un employé d'Al Jazeera en charge des projets spéciaux au bureau du président et proche collaborateur de l'ancien chef d'Al-Jazeera Media Network, Wadah Khanfar, a reconnu avoir été consultant de lancement pour MEE dans une version antérieure de son profil Linkedin (qu'il a modifié après qu'un journal émirati a souligné son rôle). Deux journalistes, Arwa Ibrahim et Jacob Powell, ont également travaillé à Al Jazeera avant d'intégrer MME en tant que rédacteurs en chef. Graeme Baker et Larry Johnson sont passés d'Al Jazeera à MEE pour devenir rédacteurs en chef eux aussi. À tout le moins, il semble que MEE attire fortement les recrues d'Al Jazeera. David Hearst, rédacteur en chef de MEE et ancien correspondant à l'étranger du Guardian, a refusé de donner des détails sur les finances du média, attribuant son existence à des «donateurs privés individuels» qui, selon lui, sont «intéressés par la démocratie au Moyen-Orient». Les polémistes employés pour viser le Maroc emploient un vocabulaire poissard et honteux. Tombereaux d'injures ordurières, absence de faits : on reste confondu devant le langage d'assommoir utilisé par un grand nombre des soi-disant plumes qui les rédigent. Un pays injurié à gueule-que-veux-tu, des personnages calomniés dans leur vie privée et dans leur vie publique. MEE recrute des collaborateurs qui prennent la parole sur les affaires du Maroc, sans autre mandat que celui qu'ils croient tenir de leur vocation de le salir. Les hurlements s'appellent de l'information, le cynisme de l'énergie, la calomnie une révélation. Le plus grave, c'est que ces collaborateurs prennent parti pour l'étranger contre leur pays, ne craignent pas d'envenimer ses susceptibilités, de le blesser dans ses droits, de désapprouver la légitimité de ses mesures énergiques pour préserver ses intérêts, Heureusement, en dépit des déchainements, des contresens et des torts de la presse téléguidée, le Maroc poursuit avec calme et succès sa marche et ses développements. La vérité ne sera jamais du côté d'un Ali Lmrabet qui, à force de labourer toujours les mêmes ornières, de se prélasser dans les mêmes redites, est devenu un piètre faussaire.