Le ministre marocain des Affaires étrangères a indiqué, mardi, que le royaume chérifien est déterminé à «tourner définitivement la page» du conflit autour du territoire du Sahara. Le Maroc est déterminé à tourner définitivement la page du conflit au Sahara mais sans renoncer à ses droits légitimes sur ce territoire, a affirmé, mardi 9 novembre, son ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita. «Le Maroc demeure engagé de manière constructive à trouver une solution à ce conflit régional artificiel, issu de l'opposition d'un Etat voisin (l'Algérie) à ses droits légitimes à l'achèvement de son intégrité territoriale», a-t-il déclaré devant les sénateurs à Rabat. Mais «le Maroc ne négocie pas la marocanité du Sahara ni ses droits», a-t-il insisté, alors que l'Algérie multiplie les provocations et les débordements verbaux sur le dossier. Dans un discours samedi, le roi Mohammed VI a plaidé en faveur d'un règlement pacifique du conflit et réaffirmé »l'attachement du Maroc au processus politique conduit par l'ONU. S'adressant aux partenaires internationaux du royaume, le monarque a cependant averti que le Maroc n'engagera, avec ceux qui affichent des positions floues ou ambivalentes, aucune démarche d'ordre économique ou commercial qui exclurait le Sahara marocain. Par ailleurs, l'Italie, dont le président Sergio Mattarella a effectué ce week-end une visite en Algérie, a salué les efforts sérieux et crédibles menés par le Maroc dans le cadre des Nations unies, selon un communiqué conjoint publié à l'issue d'un entretien téléphonique entre Nasser Bourita et son homologue italien, Luigi Di Maio. L'Italie encourage toutes les parties à poursuivre leur engagement dans un esprit de réalisme et de compromis, souligne ce texte. Le Maroc et l'UE sont liés par un accord d'association, signé en 1996 et entré en vigueur le 1er mars 2000, qui englobe le Sahara. Ce partenariat prévoit l'application de tarifs préférentiels aux produits du territoire et stipule que ces derniers bénéficient de préférences commerciales. Pour Rabat, la partie la plus importante de ce partenariat a trait à l'exportation de ses produits agricoles vers l'Europe. Pour les 27, l'un des principaux enjeux porte sur le déploiement de la flotte de pêche européenne dans les eaux adjacentes du Sahara.