Les prétendues représentations de l'affaire du Sahara, ainsi que l'expression des rapports changeants qui en font la complexité, la mobilité, et la vérité, échappent définitivement à l'Agence officielle algérienne, reflet de l'impasse du régime d'Abdelmadjid Tebboune. L'Algérie annonce quitter les négociations sur le Sahara et s'enorgueillit du fait que «l'Italie soutienne son rôle et son attachement au cadre onusien sur le Sahara» comme le rapporte l'APS, qui n'en est pas à un paradoxe près. 43 lignes, 436 mots. L'agence de presse algérienne a commis une dépêche reprenant la retranscription d'un entretien téléphonique entre le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita et son homologue italien, Luigi Di Maio, où la mention «Sahara occidental» a été repérée…une seule fois. Dans la foulée, plusieurs personnalités sulfureuses se sont mises à la remorque de l'agence algérienne : l'attaché de presse du Polisario, Ali Lmrabet, Echourouk, entre autres. Il suffit de regarder la carte pour constater que le Sahara (occidental)-marocain est situé…en Afrique occidentale. Il ne s'agit ni d'une appellation politique, d'un «un principe abandonné aisément sous l'effet d'un partenaire (sic!)» comme l'écrit l'APS. Voilà peut-être une étrange façon de plaider sa cause. Le Maroc s'apprête à célébrer le premier anniversaire de la libération définitive de la zone tampon du poste-frontière de Guerguerat, à l'extrême sud afin rétablir le trafic routier coupé par les milices du Polisario. La route visée, la seule qui mène vers la Mauritanie notamment pour les échanges commerciaux, est désormais sécurisée. Un événement historique, majeur, qui a confirmé la puissance du Maroc. La politologue Khadija Mohsen Finan, avait bien raison quand elle a pointé «le désespoir du Front Polisario et de l'Algérie». «Le niveau de son engagement est décidé par Alger» a-t-elle affirmé. «L'idéologie s'affaiblit, il n'y a plus de modèle. Le Front Polisario n'a jamais modifié sa communication qui a vieilli, en lisant leurs communiqués guerriers alors qu'ils n'en ont plus les moyens, on a l'impression qu'on lit un livre d'histoire» avait-elle noté il y a quelques mois. Le mentor algérien non plus qui, avec sa fausse intrépidité d'assurance habituelle, ne regarde comme comme vrai que ce qu'il éprouve et que ce qu'il veut. L'APS n'a pas consacré son attention à l'essentiel : le discours royal qui a affirmé que le Sahara «n'est pas à négocier». «Aujourd'hui comme par le passé, la Marocanité du Sahara ne sera jamais à l'ordre du jour d'une quelconque tractation», a souligné le roi Mohammed VI, dans un discours retransmis par la télévision nationale. «De fait, la Marocanité du Sahara est une vérité aussi pérenne qu'immuable. Elle ne souffre, de ce fait, aucune contestation», a-t-il assuré. «Si nous engageons des négociations, c'est essentiellement pour parvenir à un règlement pacifique de ce conflit régional artificiel», a poursuivi le souverain dans le discours prononcé à l'occasion du 46e anniversaire de la «Marche Verte» vers le Sahara. Dans son discours, le roi s'est félicité de la décision de l'ex-président Donald Trump, en décembre 2020, de reconnaître la souveraineté de Rabat sur le Sahara. «Elle est le corollaire naturel de l'appui constant des administrations américaines antérieures et l'illustration de leur apport constructif au processus de règlement de la question du Sahara», s'est-il réjoui. Enfin, Mohammed VI a salué l'intervention des Forces armées royales (FAR) qui «ont restauré la libre circulation des personnes et des marchandises au point de passage de Guerguerat» reliant le Maroc et la Mauritanie. «Cette action pacifique ferme a mis un terme aux provocations et aux agressions dont le Maroc avait déjà signalé à la communauté internationale la gravité pour la sécurité et pour la stabilité de la région», a pointé le monarque.