« Les autorités algériennes accentuent la répression contre toute voix contestataire » fait savoir un arrêté publié le premier septembre. Et pour preuve, les autorités ont déployé un imposant dispositif de sécurité, associé à l'usage du gaz lacrymogène, lors d'une une marche pacifique, organisée, mercredi matin, à Kherrata, afin de disperser la foule par la force. Cette énième manifestation de rétorsion a été décriée par les sympathisants du Hirak, principalement sur les réseaux sociaux, qualifiant, notamment, ces pratiques d' « arbitraires » et d' « hostiles au droit des individus d'exprimer leur opinion ». « Ces mesures coercitives s'accompagnent de la détérioration inexorable du quotidien des algériens, notamment au regard de la baisse du pouvoir d'achat, sous l'effet d'une inflation quasi permanente ». Les internautes ont tiré la sonnette d'alarme et ont mis en évidence la chute de la production industrielle, la dévaluation massive du dinar, le surcroît de taxes appliquées, ainsi que les pénuries « volontairement provoquées ». Il est également souligné que « les bras médiatiques du pouvoir algérien demeurent fortement mobilisés dans une campagne d'acharnement quotidienne et soutenue à l'encontre du Maroc ». A cet effet, de nombreux articles ont été publiés, afin d'embraser davantage la crise entre les deux pays, en évoquant la duplicité des discours entre officiels marocains, citant particulièrement ceux d'Omar HILALE et de Saad Dine EL OTMANI. De même, certains médias ont prétendu que « Jeune Afrique » serait à la solde du « Makhzen », et ont insinué qu'une saisie de drogue, survenue à proximité de la frontière avec le Maroc, serait due aux tentatives présumées de subversion du Royaume à l'égard de l'Algérie. Balivernes. Ne se contentant pas des accusations faites à tort et à travers à l'encontre du Maroc, le hashtag « انقذوا اطفال المغرب », évoquant un prétendu « phénomène de pédophilie », supposément cautionné par le Maroc, a été propulsé à la tête des tendances en Algérie, avec près de 2 200 Tweets. Cette évolution s'inscrit dans la lignée de la campagne orchestrée par des comptes pro régime, en réaction aux propos d'Omar HILALE, concernant les enfants soldats dans les camps de Tindouf.