Alors que la campagne d'intox engagée par l'Algérie atteint des niveaux alarmants, l'ambassadeur Représentant permanent du Maroc aux Nations-Unies, Omar Hilale, a saisi le SG de l'ONU et le Conseil de Sécurité pour remédier à la situation. Frustrée par l'efficacité des stratèges marocains sur le plan diplomatique et militaire, depuis le 13 novembre 2020, date de libération de la zone tampon d'El Guerguarate, l'Algérie s'est engagée massivement dans l'intox, dans l'espoir de tromper l'opinion publique internationale sur la réalité des faits dans la région. En réaction à cette hostilité injustifiée, Omar Hilale a adressé une lettre au Secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, et aux membres du Conseil de Sécurité, l'ambassadeur, mettant à nu, avec photos et vidéos à l'appui, les mensonges et allégations fallacieuses colportées les polisariens et leur parrain traditionnel, l'Algérie, au sujet de la situation au Sahara marocain.
«Depuis sa renonciation au cessez-le-feu et aux Accords militaires, le groupe séparatiste « polisario » mène, conjointement avec l'Algérie, une campagne hystérique visant à induire en erreur la communauté internationale au sujet d'un prétendu « conflit armé » et de supposées violations des droits de l'Homme au Sahara marocain », a souligné le diplomate Marocains, ajoutant que « ce groupe armé appelle ouvertement à des actes de violence contre les personnes et de sabotage des installations civiles au Sahara marocain ».
Sans concessions, Omar Hilale a noté que le « polisario », à travers des soi-disant « communiqués militaires », repris par la seule agence de presse officielle de l'Algérie, tente de véhiculer l'image mensongère d'un prétendu « conflit » au Sahara. Or, la réalité est tout autre. Dans ce même ordre d'idée il a souligné que « la guerre fictive du « polisario », qui entretient des connections avérées et documentées avec les groupes terroristes et les trafiquants de tous genres dans la région sahélo-saharienne, est démentie par la stabilité sur le terrain, ainsi que par les Agences de presse et chaines de télévision internationales qui ont démontré, preuves à l'appui, que les informations et images publiées par le « polisario » sont « fake » et concernent d'autres conflits et nullement le Sahara marocain.
Situation déplorable à Tindouf
La renonciation par le «polisario» au cessez-le-feu, le 13 novembre 2020, s'est accompagnée, a affirmé, Orma Hilale, d'une dégradation grave d'une situation des droits de l'Homme déjà précaire, marquée par une exacerbation de la répression de la population séquestrée dans les camps de Tindouf et la propagation d'un discours d'incitation à la haine et à la violence de la part des dirigeants polisariens.
Dans ce cadre, l'ambassadeur a énuméré les manifestations des violations gravissimes des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf, notamment «la multiplication des meetings oratoires incitant la population des camps à l'assassinat des opposants à la direction du "polisario" et des populations sahraouies unionistes dans les villes du sud du Maroc, le renforcement de l'état de siège imposé par l'armée algérienne autour des camps de Tindouf et le déploiement d'éléments des services de sécurité algériens à l'intérieur de ces camps».
Il a, également, attiré l'attention sur «l'interdiction aux populations de quitter les camps de Tindouf, y compris pour s'enquérir de leurs cheptels en pâturage dans le désert, la convocation des blogueurs pour les sommer de s'abstenir de toute publication critique à l'égard de la direction du « polisario » et de se contenter de relayer le discours et les communiqués mensongers des dirigeants séparatistes sous peine d'être poursuivis.
Un voisin qui cherche le chaos
Omar Hilale a par ailleurs dénoncé l'opposition de l'Algérie à l'enregistrement et au recensement des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, qui constitue une violation caractérisée du droit humanitaire international, le détournement continu de l'aide humanitaire destinée aux populations des camps de Tindouf et la militarisation de ces camps. De même, il a recensé les multiples et gravissimes violations auxquelles les populations séquestrées dans les camps de Tindouf sont assujetties au quotidien, y compris les détentions arbitraires, la torture, les disparitions forcées et les violations des droits à la vie, à l'éducation et à la liberté d'opinion, d'expression, de manifestations et de mouvement, ainsi que la pratique de l'esclavagisme.
A cet égard, l'ambassadeur du Maroc a précisé que « la démission par l'Algérie de ses responsabilités étatiques sur une partie de son territoire, et leur délégation, contrairement aux règles les plus élémentaires du droit international, à un groupe armé séparatiste, le « polisario », créent l'absence d'un cadre juridique défini régissant les droits et les obligations des personnes se trouvant sur cette partie du territoire algérien et son corollaire, l'impunité la plus totale, pour les violations massives de leurs droits et libertés fondamentales ». Dans ce sillage, il a soutenu que cette situation exceptionnelle est inacceptable et viole le droit international, réaffirmant qu'il ne peut y avoir de délégation de souveraineté, et donc de responsabilité, de la part d'un Etat, sur son territoire, à un acteur non étatique armé.
Le diplomate marocain a aussi condamné le recours par le « polisario » à l'enrôlement obligatoire des enfants des camps de Tindouf et leur envoi dans des centres d'instruction militaire au nord de l'Algérie, faisant remarquer que «cette pratique hideuse et condamnable constitue l'une des pires violations des droits de l'Homme, car elle prive ces enfants, âgés de 12 et 13 ans, et même moins, de leur innocence et leurs droits élémentaires, notamment à l'éducation et à la vie de famille». Pour étayer ces propos, M. Hilale a transmis au Secrétaire général et aux membres du Conseil des photos et vidéos témoignant de l'ampleur grandissante et préoccupante de ce phénomène dans les camps de Tindouf.
In fine, l'ambassadeur Hilale a souligné que «l'Algérie, pays hôte des camps de Tindouf, assume la pleine responsabilité du sort de ces enfants et de l'ensemble des violations des droits de l'Homme et du droit humanitaire qui se déroulent sur son territoire». Celle-ci doit rendre compte, au même titre que le « polisario », devant la Communauté internationale, a-t-il insisté.