Le régime algérien voudrait mettre à flot l'ancien projet élaboré discrètement par le régime Bouteflika, à savoir : regrouper tous les services dans une seule institution pour doter le pays d'un ministère de la Sécurité d'Etat qui sera dirigé par un Chef doté d'un statut de ministre-délégué. Révélations. Face à l'incapacité avérée de gérer les problèmes concrets du pays, le régime algérien a vraisemblablement sombré dans le délire complotiste. Selon le site Algérie Part Plus, le régime algérien est totalement déséquilibré depuis la mort d'Ahmed Gaid Salah, le défunt patron de l'institution militaire algérienne, le 23 décembre 2019. Faute d'un nouveau chef qui n'a pas pu encore émergé depuis la mort d'Ahmed Gaid Salah, le régime algérien est empêtré dans ses dysfonctionnements internes qui tournent en ce moment essentiellement autour de la nécessité de relancer le fonctionnement l'appareil sécuritaire et militaire, véritable colonne vertébrale de l'Etat algérien. Bien que le successeur d'Ahmed Gaid Salah, Said Chengriha commence à imposer ses marques et renforcer son pouvoir, le régime algérien demeure affaibli et déséquilibré parce qu'il ne dispose toujours pas d'un véritable Chef à la tête des services secrets. « Le fameux ex-DRS, l'autre appareil sécuritaire qui joue le rôle du coeur battant du régime algérien. Un Etat-Major unifié et fort ne suffit pas à l'Algérie pour surmonter ses crises et à garantir à son régime politique la stabilité », estime la même source, et ajoute qu' « Un service de renseignement puissant et influent est d'une importance vitale pour un Etat qui manque cruellement en son sein d'intelligentsia civile capable de produire du sens ou d'en attribuer à un projet de société guidant ainsi le pays dans les méandres des crises contemporaines comme celle née dans le sillage de la pandémie de la COVID-19 ». A en croire le média, depuis la chute du régime Bouteflika en avril 2019, les secrets n'ont plus de patron. Les trois principales branches des services secrets algériens, à savoir la DGSI, la DDSE et la DGRT, sont devenues des directions qui travaillent chacune de son côté, manquant ''cruellement'' de cohésion et divisées de l'intérieur par les bouleversements politiques ayant marqué le pays depuis le début du Hirak en février 2019. Les anciens clans hérités de l'époque Bouteflika démantelés, remplacés par de nouveaux clans, peinent à exister de façon pérenne à la suite de la disparition de Gaid Salah. « Aujourd'hui, le nombre des anciens officiers des services secrets algériens qui sont en prison, poursuivis en justice, radiés ou admis hâtivement à la retraite, dépasse l'entendement. Après la chute du fameux général Wassini Bouazza en avril 2020, Tebboune et Chengriha tentent de réorganiser les services secrets, mais sans aucune réussite car les divisions sont nombreuses et le lourd héritage de la purge menée durant l'ère d'Ahmed Gaid Salah a laissé des séquelles indélébiles » : dénonce Algérie Part Plus. Face aux nombreuses menaces contre la sécurité nationale, terrorisme au Sahel, instabilité au Mali, tensions permanentes en Libye, guerre froide avec le Maroc, lobbying israélien inquiétant au Maghreb, etc., « les services secrets algériens ont perdu toute leur efficacité opérationnelle et plusieurs anciens officiers de la « boite » clament publiquement au sein du sérail leur vives inquiétudes car avec des services divisés, affaiblis et mal-organisés, l'Algérie est dénudée face aux menaces potentielles » : rapporte le média.