Pour la 126e semaine depuis la naissance du mouvement prodémocratie Hirak, plusieurs milliers de personnes sont de nouveau descendues dans la rue, au moment où le régime souffle le chaud et le froid pour réprimer l'élan libérateur de la contestation populaire. «Vendredi 114 : Stop Corruption, Violence et Répression», pouvait-on lire sur des pancartes, en référence à la 126e semaine depuis la naissance du mouvement prodémocratie, le 22 février 2019. Des protestataires ont également demandé la «liberté pour tous les prisonniers». Malgré les mesures de grâce décrétée, le 14 juillet 2021, par le président algérien en faveur de certains détenus du Hirak, plusieurs manifestations se sont déroulées, le 16 juillet 2021, dans certaines wilayas d'Algérie, notamment, Bejaïa, Tizi-Ouzou, Bouira, Sidi Bel Abbés, Mostaganem, Msila, Béchar et Sétif où plusieurs milliers de citoyens ont organisé des sit-in et des marches, pour le 126e vendredi de mobilisation populaire, lors desquels les protestataires ont réitéré leur détermination à poursuivre la lutte, jusqu'à la satisfaction des revendications, rejetant tout dialogue avec la junte militaire actuel et exigeant la libération des détenus d'opinion. Les marches du mouvement populaire se sont déroulées, principalement dans les Wilayas de Tizou Ouzou, Bejaïa et Bouira, lors desquelles les slogans habituels du Hirak populaire ont été scandés. Les appels au changement et pour une Algérie démocratique ont rythmé ces actions de protestation. Malgré la forte chaleur et les risques liés à l'épidémie de la Covid-19, des milliers de personnes ont déferlé sur le centre-ville et les places publiques les plus névralgiques de Tizi Ouzou pour manifester leur opposition au régime algérien, en brandissant l'emblème amazigh. De même, a Bejaïa, comme à l'accoutumée, des dizaines de milliers de Hirakistes ont battu le pavé des artères principales de la ville, en reprenant avec la même ferveur les chants et les slogans habituels du Hirak, pour dénoncer la recrudescence de la répression contre ce mouvement de protestation populaire. Le Comité national pour la libération des détenus n'a pas fait état d'arrestation en marge de ce 126e vendredi de mobilisation en Algérie, alors que des internautes ont évoqué l'arrestation à Bou Saada (commune de Msila) de huit jeunes ayant tenté d'organiser un rassemblement dans un quartier a cette commune, tout en indiquant que leur sort reste, pour le moment, inconnu. Les wilayas de Sidi Bel Abbés, Mostaganem, Msila, Béchar et Sétif ont connu, néanmoins, des manifestations avec un nombre de participants limité ayant fustigé les turpitudes du président algérien et de la junte militaire qui refuse tout changement.