Près d'une vingtaine de personnes a manifesté mardi à Casablanca pour dénoncer l'ingérence du secrétaire général de RSF, Christophe Deloire, dans les affaires de Omar Radi et celle de Soulaiman Raissouni. Dénonçant «la culture du viol», une vingtaine de personnes ont protesté, mardi 22 juin, à Casablanca, contre la présence du secrétaire général de RSF, Christophe Deloire et en soutien à Hafsa Boutahar et Adam Muhammad. Les affiches et les panneaux brandis ne laissaient aucun doute sur l'indignation des manifestants. «La magistrature marocaine, indépendante, est la sauvegarde de la liberté», a-t-on déclamé. «RSF met en suspicion l'intégrité des l'instruction, et prétend prouver que les affaires en cours sont viciées. On est face à un incroyable déni de justice et ces interventions étrangères portent violation aux principes de droit les plus établis» s'étonne un des participants. Les procès de Soulaiman Raissouni et de Omar Radi ont repris, mardi 22 juin. L'ouverture des débats concernant a été marquée par la présence polémique du directeur de Reporters sans frontières (RSF), Christophe Deloire, dénoncée par un sit-in, organisé à quelques encablures de la chambre criminelle de la cour d'appel de Casablanca. Deloire a exprimé sur Twitter sa «solidarité» avec les deux prévenus, suscitant des réactions mitigées sur les réseaux sociaux marocains et des accusations de flagrante partialité. Il a été appelé à être plutôt solidaire avec les victimes d'agressions sexuelles au lieu de contribuer à l'obstruction à la justice à travers des manœuvres extrajudiciaires. Deloire a été accusé de bafouer le principe de la liberté du tribunal, après des interventions récurrentes sur les réseaux sociaux au profit de Omar Radi (accusé de viol), et Soulaiman Raissouni (accusé de viol avec violence et séquestration). Cette interférence dans ces dossiers a fait souffler un vent de fronde contre «ce nouveau néosocialisme» qui veut «s'imposer de force». Exemples d'affiches brandies contre le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire