Selon la victime de Soulaiman Raissouni, «le procès est indûment tiré en longueur par la défense et constituerait une anomalie injustifiée». Pour elle, il s'agit de mettre fin à un dossier interminable et coûteux qui croule sous les contradictions et le relativisme de la défense. «La défense proteste avec vigueur contre un ajournement du procès qui serait injustifié, mais elle le réclame sans cesse. Ce dossier devient un procès fleuve. Les débats menacent de traîner en longueur du fait de la volonté unilatérale des avocats de l'accusé. Si ces derniers affirment que mon agresseur souffre de troubles graves de santé, l'administration pénitentiaire a certifié son état par expertise, et ses conclusions en démontrent le contraire» a déclaré, le 4 juin, la victime de Soulaiman Raissouni sur Facebook. «La défense de l'accusé use d'artifices procéduriers pour faire traîner en longueur le déroulement du procès qui fut ajourné encore une fois. Si elle défend le principe de l'immédiateté, pourquoi ne fait-elle pas cesser un régime qui ne traite pas cette affaire à un rythme approprié et qui porte des conséquences psychologiques sur l'état des victimes ? L'atermoiement illimité de ce dossier empêche le prompt aboutissement à l'action judiciaire conformément aux règles d'un procès équitable» pointe A. M. Les procès de Soulaiman Raissouni, en détention préventive depuis près d'un an, a été renvoyé au 8 juin, a constaté Barlamane.com Appelé devant la Cour d'appel de Casablanca, Soulaiman Raissouni, 48 ans est jugé pour attentat à la pudeur avec violence et séquestration après la plainte d'un militant LGBT. Ses avocats ont présenté une nouvelle demande de libération, sur laquelle la justice s'est prononcée négativement vendredi.