Le Maroc a validé le 6 janvier une «autorisation temporaire d'urgence» pour le vaccin contre le Covid-19 élaboré par le laboratoire britannique AstraZeneca et l'université d'Oxford. Toutefois, la date de lancement de la campagne de vaccination visant à immuniser quelque 25 millions d'adultes n'a pas encore été annoncée, ce qui suscite critiques et remous. La pandémie de Covid-19 a fait plus de 7 740 morts au Maroc, et a contaminé plus de 424 890 personnes depuis le début de mars, selon un comptage réalisé lundi 11 janvier par Barlamane.com à partir de sources officielles. 424 896 sont aujourd'hui considérés comme guéries. Le Maroc a reçu le premier lot de vaccin chinois Sinopharm car il prévoit de vacciner 25 millions de personnes, ont rapporté les médias marocains. Le ministre marocain de la Santé, Khaled Ait Taleb, a déclaré que le retour à la vie normale pourrait ce faire mi-avril, lors d'une sortie télévisée. Ait Taleb, toutefois, n'a pas fourni un nouvel élément de calendrier vaccinal. Il a uniquement annoncé la mise à disposition du vaccin «dans les plus brefs délais». Des simulations et des préparatifs ont été achevés pour la campagne de vaccination qui comprendra également des unités mobiles pour administrer le vaccin dans les zones difficiles d'accès. Vertement critiqué pour le retard qui accompagne le début de l'administration des vaccins, l'exécutif réitère qu'il met les bouchées doubles. Le vaccin AstraZeneca/Oxford, commercialisé sous le nom Covidshield, est autorisé pour une durée de 12 mois et sera administré en deux temps, avec un intervalle «de quatre et 12 semaines» entre les deux doses, précise le document du ministère de la Santé qui a donné son feu vert au vaccin Oxford-AstraZeneca. Si les préparatifs pour la vaccination sont «très avancés», la lenteur du lancement de la campagne de vaccination irrite. Les vaccins, facultatifs, doivent être consacrés en priorité au personnel en première ligne dans les secteurs de la santé, de la sécurité et de l'éducation, mais aussi les personnes vulnérables et âgées, avant de s'étendre au reste de la population. Un logiciel informatique piloté par le ministère de l'Intérieur a été mis en place pour l'enregistrement des personnes concernées et le suivi de leur état de santé. Un couvre-feu nocturne reste en vigueur depuis le 21 décembre au Maroc et pour trois semaines, les rassemblements sont interdits et les restaurants, cafés, commerces et grandes surfaces ferment à partir de 20H00. Plusieurs villes, dont la capitale touristique Marrakech, étaient déjà soumises à des restrictions dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire en vigueur depuis mi-mars.