Assassinat de Samuel Paty : Chnina et Sefrioui condamnés à 13 et 15 ans de prison    Le Roi Mohammed VI reçoit le président mauritanien    Dessalement : Le PJD pointe un conflit d'intérêts et appelle Aziz Akhannouch à démissionner    Finances locales : Un excédent budgétaire de 11 MMDH à fin novembre    La Banque mondiale accorde 250 millions de dollars au Maroc pour renforcer l'agroalimentaire    Ibtissam El Boukhari : "Notre objectif est de généraliser l'usage des signatures numériques"    L'aéroport d'Agadir franchit le cap historique de trois millions de passagers    Alibaba pose ses valises au Maroc : une opportunité pour les exportateurs    Régionalisation avancée: l'étape actuelle doit être celle de l'opérationnalisation au service du développement territorial (Mme Bouaida)    SM le Roi félicite l'Emir de l'Etat du Koweït à l'occasion de son premier anniversaire d'accession au pouvoir    Netflix obtient les droits des deux prochaines Coupes du monde féminines    Snowfall expected in Morocco this weekend    L'Exposition de l'Innovation à l'Université Al Akhawayn : un carrefour entre ingéniosité étudiante et coopération industrielle    Pharma 5 launches Morocco's first generic medicine based on medical cannabis    Le patrimoine culturel de Tanger célébré au musée Villa Harris    Barid Al-Maghrib lance une émission spéciale de timbre intitulé « Le Malhoun, patrimoine culturel immatériel de l'humanité »    Washington réfute les allégations algériennes sur le MAK    Starlink : Internet par satellite bientôt accessible au Maroc    Climat : l'Afrique en quête de solutions au Forum euro-méditerranéen    À Rabat, réunion du comité technique chargé de l'élaboration d'un cadre référentiel pour la santé en milieu carcéral    Nouveau gouvernement belge : La mission du formateur prolongée jusqu'au 7 janvier    Le Raja Casablanca se sépare de l'entraîneur Sá Pinto et du joueur Bouzok    Angleterre. Coupe de la Ligue : Tottenham élimine Mezraoui et compagnie    Botola D1/J15: Berkane terminera la mi-saison sur le podium, Mohammedia et Tétouan sur les sièges relégables    26e Coupe du Golfe des Nations 24: Le coup d'envoi donné ce samedi    Grèce: Huit morts dans le naufrage d'un bateau de migrants    Cyclone Chido. Le bilan s'alourdit au Mozambique    La première dame de Mauritanie subit une opération réussie à Rabat    Traite des êtres humains. Le Maroc et la Côte d"Ivoire signent un accord    Nigeria. Une fête foraine meurtrière    Tourisme. Plus de visa entre la Zambie et 53 pays    Classement FIFA. Le Maroc finit l'année en beauté    Challenge N°950 : Du 20 au 26 décembre 2024    Sahara : L'influence d'Israël sur le soutien du Sénat paraguayen    Washington rejette la désignation par l'Algérie du MAK comme organisation terroriste    US challenges Algeria's terrorist label for Kabylie movement    Inflation : l'IPC augmente de 0,8% en novembre    Une résolution marocaine sur le tourisme durable adoptée à l'ONU    Les températures attendues ce vendredi 20 décembre 2024    Le temps qu'il fera ce vendredi 20 décembre 2024    Essaouira : Une convention de 2,3 MMDH pour relancer la station Mogador signée sous la présidence de M. Akhannouch    Cinéma : Le Maroc sélectionné pour le tournage d'un méga-film sur Cléopâtre !    Classement FIFA: Le Maroc termine l'année au 14è rang mondial    Aide à la production cinématographique : Des titres et des montants    «Rêves avortés de femmes mazaganaises», de Khatiba Moundib, à mi-chemin entre le réel et l'imaginaire    Un spectacle de tbourida clôt l'année culturelle Maroc-Qatar à Doha    Placement de produits dans le cinéma : Pratique lucrative qui peine à s'imposer au Maroc ! [INTEGRAL]    Festival "Florilège Culturel" : un colloque célébrant la poésie, le zajal et les adages marocains    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



En Algérie, «la situation ne nécessite pas uniquement un plan de relance, mais un plan de sauvetage de l'économie»
Publié dans Barlamane le 23 - 12 - 2020

La baisse des revenus des hydrocarbures a fait fondre les réserves de change de l'Algérie, mettant en péril une économie déjà fragilisée, ce qui pourrait la contraindre, malgré son opposition de principe, à recourir à l'endettement extérieur.
Perte d'emplois, fermetures de commerces, baisse du revenu des ménages... Le ralentissement de l'activité économique et commerciale «est ressenti amèrement par la population», constate l'économiste Mansour Kedidir, professeur à l'Ecole supérieure d'économie d'Oran.
La première économie du Maghreb, très peu diversifiée et dépendante de la rente pétrolière –plus de 90% de ses recettes extérieures–, est surexposée aux fluctuations du prix du baril, dont les cours chutent depuis 2014.
Avec la crise sanitaire liée à la pandémie de coronavirus, l'Algérie devrait subir une récession de 5,2% en 2020 ainsi qu'un déficit budgétaire parmi les plus élevés de la région, selon le Fonds monétaire international (FMI).
Dans sa loi de finances pour 2021, le gouvernement chiffre le déficit à 2.700 milliards de dinars (17,6 milliards d'euros), contre 2.380 milliards de dinars en 2020, soit près de 14% du Produit intérieur brut (PIB).
«En dressant un tableau sombre des finances de l'Etat, le ministre des Finances Aymen Benabderrhamane n'a pu présenter des perspectives pour une sortie de crise, ce qui est alarmant», souligne M. Kedidir.
Selon lui, «la situation ne nécessite pas uniquement un plan de relance, mais un plan de sauvetage de l'économie».
«Toute initiative est vaine sans l'instauration d'un climat de confiance et la levée de tous les blocages qui caractérisent la politique gouvernementale», plaide-t-il encore.
Mission du FMI
La loi de finances 2021 –non encore signée par le président Abdelmadjid Tebboune qui se rétablit en Allemagne du coronavirus– prévoit une baisse des réserves de change à moins de 47 milliards de dollars, avant une reprise progressive les deux années suivantes.
Entre 2014 et 2019, ces réserves ont fondu de près de 65%, selonla Banque centrale. Ce chiffre devrait atteindre près de 75% en 2021.
«Comme d'habitude, on répétera les mêmes pratiques: coupes budgétaires, limitations des importations et gel de grands projets, etc», relève M. Kedidir.
Ces mesures «peuvent, tout au plus, retarder l'explosion de la crise. Mais pour un temps seulement. Elle n'auront aucun impact sans une refonte structurelle de l'économie».
L'Algérie a désormais épuisé toutes les possibilités offertes pour le financement du déficit, y compris la planche à billets. Le recours au financement extérieur sera «inéluctable dans 18 mois», a averti l'économiste Mahfoud Kouabi dans un entretien au quotidien francophone El Watan.
M. Tebboune a pourtant exclu catégoriquement en mai tout recours au FMI ou à la Banque mondiale, au nom de la «souveraineté nationale», rappelant la mauvaise expérience du pays qui s'était endetté auprès du Fonds en 1994.
«Je préfère emprunter auprès des Algériens que d'aller vers le FMI ou d'autres banques étrangères» car «lorsque nous empruntons auprès de banques étrangères, on ne peut parler ni de la Palestine ni du Sahara [occidental]», deux causes chères à Alger, avait-il argué.
Mais il pourrait ne pas avoir le choix, à moins de solliciter des «prêts» auprès de pays «amis», comme la Chine.
Une délégation du FMI a effectué en novembre une mission «virtuelle» afin d'«actualiser le cadrage macroéconomique et de discuter des perspectives et priorités pour l'Algérie», selon le ministère algérien des Finances.
Les deux parties ont discuté des «instruments à envisager pour contenir le déficit budgétaire, stimuler la croissance et promouvoir une diversification de l'économie».
Production pétrolière au ralenti
En attendant, les coupes budgétaires permettent de rester à flot.
Pour diminuer les dépenses publiques, le géant pétrolier Sonatrach a dû «réduire de 14 à 7 milliards de dollars ses charges d'exploitation et ses dépenses d'investissement afin de préserver les réserves de change», explique l'économiste Rabah Reghis.
En conséquence, de nombreux projets ont été reportés et l'activité de forage est affectée, ce qui pourrait obliger Sonatrach à s'endetter pour terminer l'année et résorber le déficit.
Le gel de projets, la réduction des dépenses d'exploitation et de maintenance des installations et la baisse des effectifs induite par la pandémie ont un impact négatif sur la production, confirme une source au ministère de l'Energie.
L'ensemble des opérations du secteur pétrolier est «en marche dégradée».
«Le comble dans la politique actuelle est qu'on table encore sur la hausse du prix du pétrole pour financer le budget alors que la rente (pétrolière) n'est pas tributaire du marché international mais du niveau de la production des hydrocarbures qui a baissé», observe M. Kedidir.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.