Le sommet des contradictions : L'Algérie et l'Afrique du Sud soutiennent le droit à l'autodétermination du Sahara marocain, mais refusent de l'appliquer sur leurs propres territoires    Maroc : des lanceurs du système Patriot observés en transit, présage d'une possible acquisition    Constitution de 2011, régionalisation avancée, Code de la famille.. mis en exergue à Londres    Mondial 2030 : la HACA saisie pour une vidéo promotionnelle    Tanger Med renforce sa position avec des performances historiques début 2025    Cours des devises du mardi 25 mars 2025    Ciments du Maroc : un résultat net consolidé de 935 MDH en 2024    Open innovation : BMCE Capital lance Cap'AI by BK    BCP : progression maîtrisée    Ukraine : Russes et Américains discutent à Ryad d'une trêve    Maroc-Tanzanie : Une qualification précoce pour la CdM 2026 à la clé    CAN U17 (Maroc-2025): Le sélectionneur national Nabil Baha dévoile la liste des joueurs convoqués    Cristiano Ronaldo inscrit un nouveau record au Guinness World Records    Tennis: À la veille du Grand Prix Hassan II...bel exploit, en Espagne, de Karim Bennani !    Q. CDM 26 / Maroc-Tanzanie: Ce mardi, est-ce la soirée de la qualification ?    Prépa. CAN (f): Maroc-Tunisie et Maroc-Cameroun en avril    Le Caire accueille à nouveau la Coupe arabe des Clubs    Le temps qu'il fera ce mardi 25 mars 2025    Le marché des terrassements du CHU d'Errachidia attribué à la société EBT pour 24 millions de dirhams    Akdital : et de 34 !    Les températures attendues ce mardi 25 mars 2025    Aéronautique : Le Maroc, un pays clé pour Airbus    Iles Canaries : Le président zappe le Polisario dans sa stratégie pour l'Afrique    Maroc : Prolongation des subventions à l'importation de blé tendre jusqu'à fin 2025    Allemagne : Retrait de piments marocains pour excès de pesticides    Sahara : L'Algérie réitère sa demande d'élargir le mandat de la MINURSO    Drogue : «L'Algérie fait face à une guerre non déclarée à partir de ses frontières ouest», selon Tebboune    La CAN femenina de fútbol sala (Marruecos-2025): la fase final del 22 al 30 de abril en Rabat    Educación en Marruecos: la urgente necesidad de movilizarse para la transformación digital    Esgrima: La Copa del Mundo de espada masculina y femenina del 27 al 30 de marzo en Marrakech    CAN U17 (Maroc-2025): Les Lionceaux de l'Atlas motivés pour "garder la Coupe à la maison" (Nabil Baha)    Tebboune change de position et tend une branche d'olivier à la France après la reconnaissance de la marocanité du Sahara    L'Egypte et la Palestine examinent les moyen de parvenir à un cessez-le-feu dans la Bande de Gaza    Santé : Akdital met en service son 34e établissement de santé à Guelmim    Clôture de la 4è édition du festival "Ramadanesques de Tanger métropole"    ESSEC Afrique/ESSEC Alumni Maroc : Ftour-Conférence autour du livre "Dislog Group, BUILD & RUN Company – The Moroccan Dream"    Festival du livre de Paris 2025 : Le Maroc en toutes lettres    Maroc : La grande outarde, pièce maîtresse des rites funéraires il y a 14 700 ans avant notre ère    Communiqué. Nouvelles nominations Royales    Un linguiste néerlandais consacre 40 ans à la compilation d'un dictionnaire Tachelhit-Français    Fonte des glaciers : Un rapport onusien craint une aggravation des crises mondiales    Présidentielle au Gabon. 4 candidats en plus pour la présidence    La production de gaz a augmenté de 2% au Moyen-Orient en 2024    Le Pape François regagne le Vatican après plusieurs semaines d'hospitalisation à Rome    Découverte d'une structure souterraine massive sous les pyramides de Gizeh    Clôture du Concours national de psalmodie du Coran à Berrechid    Marrakech se distingue comme la meilleure destination gastronomique en Afrique et dans le monde arabe et atteint un rang mondial avancé    Hatim Bettioui, nouveau président du Forum d'Asilah    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Sans sa manne pétrolière, l'Algérie face au spectre d'une impasse financière
Publié dans Albayane le 23 - 12 - 2020

La baisse des revenus des hydrocarbures a fait fondre les réserves de change de l'Algérie, mettant en péril une économie déjà fragilisée, ce qui pourrait la contraindre, malgré son opposition de principe, à recourir à l'endettement extérieur.
Perte d'emplois, fermetures de commerces, baisse du revenu des ménages… Le ralentissement de l'activité économique et commerciale « est ressenti amèrement par la population », constate l'économiste Mansour Kedidir, professeur à l'Ecole supérieure d'économie d'Oran.
La première économie du Maghreb, très peu diversifiée et dépendante de la rente pétrolière –plus de 90% de ses recettes extérieures–, est surexposée aux fluctuations du prix du baril, dont les cours chutent depuis 2014.
Avec la crise sanitaire liée à la pandémie de coronavirus, l'Algérie devrait subir une récession de 5,2% en 2020 ainsi qu'un déficit budgétaire parmi les plus élevés de la région, selon le Fonds monétaire international (FMI).
Dans sa loi de finances pour 2021, le gouvernement chiffre le déficit à 2.700 milliards de dinars (17,6 milliards d'euros), contre 2.380 milliards de dinars en 2020, soit près de 14% du Produit intérieur brut (PIB).
« En dressant un tableau sombre des finances de l'Etat, le ministre des Finances Aymen Benabderrhamane n'a pu présenter des perspectives pour une sortie de crise, ce qui est alarmant », souligne M. Kedidir.
Selon lui, « la situation ne nécessite pas uniquement un plan de relance, mais un plan de sauvetage de l'économie ».
« Toute initiative est vaine sans l'instauration d'un climat de confiance et la levée de tous les blocages qui caractérisent la politique gouvernementale », plaide-t-il encore.
La loi de finances 2021 –non encore signée par le président Abdelmadjid Tebboune qui se rétablit en Allemagne du coronavirus– prévoit une baisse des réserves de change à moins de 47 milliards de dollars, avant une reprise progressive les deux années suivantes.
Entre 2014 et 2019, ces réserves ont fondu de près de 65%, selon la Banque centrale. Ce chiffre devrait atteindre près de 75% en 2021.
« Comme d'habitude, on répétera les mêmes pratiques: coupes budgétaires, limitations des importations et gel de grands projets, etc », relève M. Kedidir.
Ces mesures « peuvent, tout au plus, retarder l'explosion de la crise. Mais pour un temps seulement. Elle n'auront aucun impact sans une refonte structurelle de l'économie ».
L'Algérie a désormais épuisé toutes les possibilités offertes pour le financement du déficit, y compris la planche à billets. Le recours au financement extérieur sera « inéluctable dans 18 mois », a averti l'économiste Mahfoud Kouabi dans un entretien au quotidien francophone El Watan.
M. Tebboune a pourtant exclu catégoriquement en mai tout recours au FMI ou à la Banque mondiale, au nom de la « souveraineté nationale », rappelant la mauvaise expérience du pays qui s'était endetté auprès du Fonds en 1994.
« Je préfère emprunter auprès des Algériens que d'aller vers le FMI ou d'autres banques étrangères » car « lorsque nous empruntons auprès de banques étrangères, on ne peut parler ni de la Palestine ni du Sahara occidental », deux causes chères à Alger, avait-il argué.
Mais il pourrait ne pas avoir le choix, à moins de solliciter des « prêts » auprès de pays « amis », comme la Chine.
Une délégation du FMI a effectué en novembre une mission « virtuelle » afin d' »actualiser le cadrage macroéconomique et de discuter des perspectives et priorités pour l'Algérie », selon le ministère algérien des Finances.
Les deux parties ont discuté des « instruments à envisager pour contenir le déficit budgétaire, stimuler la croissance et promouvoir une diversification de l'économie ». En attendant, les coupes budgétaires permettent de rester à flot.
Pour diminuer les dépenses publiques, le géant pétrolier Sonatrach a dû « réduire de 14 à 7 milliards de dollars ses charges d'exploitation et ses dépenses d'investissement afin de préserver les réserves de change », explique l'économiste Rabah Reghis.
En conséquence, de nombreux projets ont été reportés et l'activité de forage est affectée, ce qui pourrait obliger Sonatrach à s'endetter pour terminer l'année et résorber le déficit.
Le gel de projets, la réduction des dépenses d'exploitation et de maintenance des installations et la baisse des effectifs induite par la pandémie ont un impact négatif sur la production, confirme une source au ministère de l'Energie.
L'ensemble des opérations du secteur pétrolier est « en marche dégradée ».
« Le comble dans la politique actuelle est qu'on table encore sur la hausse du prix du pétrole pour financer le budget alors que la rente (pétrolière) n'est pas tributaire du marché international mais du niveau de la production des hydrocarbures qui a baissé », observe M. Kedidir.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.