Afin de dépasser la crise économique actuelle, le Fonds monétaire international (FMI) appelle à des politiques macroéconomiques prudentes et des institutions solides qui « sont indispensables à la croissance, à l'emploi et à l'amélioration du niveau de vie ». De solides cadres de politique monétaire, budgétaire et financière à moyen terme, ainsi que des réformes visant à stimuler le commerce, la compétitivité et la productivité peuvent contribuer à créer un climat de confiance propice à l'action, tout en développant une résilience indispensable pour l'avenir, souligne Kristalina Georgieva, DG du FMI Washington. Dans ce cadre, l'état d'avancement de la crise déterminera le type de soutien nécessaire, qui sera généralement plus global au début, puis plus ciblé à mesure que les pays commenceront à se redresser. Il s'agit notamment de bien surveiller les risques que représente une dette publique élevée. Le FMI s'attend à ce que les niveaux d'endettement augmentent sensiblement en 2021, pour avoisiner 125 % du PIB dans les pays avancés, 65 % du PIB dans les pays émergents et 50 % du PIB dans les pays à faible revenu, rappelle la DG du FMI. Ces politiques publiques doivent être au service des populations. Elles doivent être axées sur la protection des groupes vulnérables, la valorisation du capital humain et physique, gage de croissance et de résilience, l'accélération des progrès en faveur de l'égalité femmes-hommes et le passage au numérique dans les pays à faible revenu.