Trois hauts responsables onusiens ont appelé lundi à inclure davantage les femmes dans les efforts pour un cessez-le-feu mondial immédiat afin de mieux lutter contre la pandémie de Covid-19 et ouvrir des perspectives de paix durable. Dans un message vidéo conjoint, trois Secrétaire généraux adjoints de l'ONU ont demandé à soutenir l'appel « crucial » au cessez-le-feu global lancé fin mars par le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, pour concentrer les efforts de la communauté internationale contre le coronavirus. Aujourd'hui, 2 milliards de personnes vivent dans des pays touchés par des conflits. « Dans ces pays, les femmes bravent d'énormes défis pour construire et maintenir la paix », ont déclaré Rosemary A. DiCarlo, Jean-Pierre Lacroix et Phumzile Mlambo-Ngcuka, respectivement chefs des affaires politiques et de consolidation de la paix, des opérations de paix et d'ONU Femmes. Dans un appel commun, les responsables des trois entités de l'ONU chargés des questions politiques, de paix et des femmes ont rappelé que le monde ne peut pas se permettre de combattre simultanément des guerres et la pandémie de Covid-19 et plaidé en faveur du cessez-le-feu demandé par le Secrétaire général des Nations Unies. « Quand les armes se seront tues, nous pourrons nous entendre. Quand les femmes sont impliquées, les perspectives de paix durable sont meilleures », ont souligné Mmes DiCarlo et Mlambo-Ngcuka ainsi que M. Lacroix, rappelant que « les femmes sont souvent des médiatrices entre les communautés, et entre les gouvernements et leurs citoyens ». Pour ces trois Secrétaires généraux adjoints de l'ONU, la pandémie de Covid-19 est un signal d'alarme pour que les Etats et les individus travaillent ensemble afin d'instaurer la paix et de mettre fin au désastre du coronavirus. « Avec des femmes pleinement engagées, nous sortirons plus forts de la crise », ont-ils affirmés, soulignant « qu'ensemble, nous pouvons construire une paix inclusive, juste et durable pour tous ».