Au terme d'une mission de deux semaines à Alger, un responsable du FMI a déclaré ce lundi que les réserves de change de l'Algérie ont baissé à 143 milliards de dollars à fin 2015, soit un recul de 35 milliards de dollars en une année. Jean-François Dauphin a ajouté qu'en raison de la baisse des recettes pétrolières, le déficit budgétaire a presque doublé en 2015 par rapport à 2014, passant à 16% du PIB. Selon ce conseiller au département Moyen-Orient et Asie centrale auprès du FMI, « l'impact du choc des prix du pétrole sur la croissance a été limité, jusqu'à présent, mais les soldes budgétaires et extérieurs se sont considérablement détériorés ». Il ajoute que la croissance du PIB réel est estimée à 3,7% en 2015 (dont 5% pour le secteur hors hydrocarbures), tandis que l'inflation a augmenté à 4,8%. Tout sur l'Algérie (TSA) rappelait ce matin que les hydrocarbures représentent 98% des exportations et s'inquiète du manque de réactivité du gouvernement algérien qui n'aurait, selon ce site d'informations, « aucun plan de bataille sérieux », sachant que « la crise pétrolière a mis à nu toute la vulnérabilité de l'économie algérienne, qui nécessite de sérieuses réformes ».