L'économie algérienne a subi les effets de la crise financière mondiale et la baisse des prix pétroliers. Selon le FMI, l'accélération des réformes structurelles est une nécessité. Le recul des prix pétroliers, consécutif à la crise économique mondiale, fragilisera sensiblement la situation budgétaire et la position extérieure de l'Algérie, prévient le Fonds monétaire international (FMI). «L'Algérie semble à l'abri d'une contagion financière directe, mais le recul des prix pétroliers et le ralentissement de la demande d'énergie dans le monde, fragiliseront beaucoup sa situation budgétaire et sa position extérieure», estime le FMI dans le cadre des consultations de 2008. Cette tendance pourrait brider la croissance à moyen terme si les réserves du Fonds de régulation des recettes (FRR) se révèlent insuffisantes pour maintenir le rythme du programme d'investissement public (PIP), avertit l'institution financière internationale. Le principal risque pour l'Algérie réside dans le recul très sensible projeté des recettes pétrolières, insiste le FMI. Le Fonds monétaire international avertit que si cette situation devait se prolonger, elle finirait par ralentir le vaste programme d'investissements publics et la croissance des secteurs d'activité hors hydrocarbures. L'économie et le budget-explique encore la même source, sont très dépendants des exportations d'hydrocarbures. Ces dernières représentent 98% des exportations totales et assurent 75 à 80% des recettes budgétaires. La croissance annuelle moyenne du PIB hors hydrocarbures, qui constitue environ 55% du PIB total, a approché 6% et l'inflation 4 % en moyenne, sur la période 2003-2007. En moyenne, la croissance du PIB global s'est établie à 4,5%. Car la production pétrolière a été moins dynamique dans la période 2006-2007, indique-t-on. La crise financière mondiale et la baisse des prix pétroliers mettent en lumière l'urgente nécessité d'accélérer les réformes structurelles. Pour diversifier l'économie et faciliter une croissance hors hydrocarbures soutenue. Il faut à la fois maintenir la stabilité macroéconomique et améliorer les infrastructures, le capital humain et les services publics. Selon le FMI, les réformes structurelles qui ont été timides jusqu'à présent, sont aussi nécessaires. En particulier pour promouvoir le développement du secteur privé, améliorer l'intermédiation financière et le climat des affaires et poursuivre l'intégration de l'Algérie dans l'économie régionale et mondiale. Le FMI souligne par ailleurs que le chômage des jeunes demeure élevé.