Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, M. Nasser Bourita, a eu, dimanche à Marrakech, des entretiens avec son homologue portugais, Augusto Santos Silva. Ces entretiens interviennent à la veille de la 8è Conférence Ministérielle sur la Migration et le Développement (Dialogue 5+5), prévue les 1er et 2 mars dans la cité ocre. Dans une déclaration à la presse à l'issue de son entrevue avec M. Bourita, M. Silva a fait savoir que les deux parties ont abordé notamment les préparatifs de la Réunion de Haut Niveau entre le Maroc et le Portugal qui se tiendra cette année à Lisbonne. Le chef de la diplomatie portugaise a, dans la foulée, mis en relief l'agenda "très riche" de cette réunion, qui comprendra les relations économiques bilatérales, la possibilité de conclusion d'un accord bilatéral sur la migration et la circulation des travailleurs saisonniers, l'examen de projets de coopération luso-marocains en Afrique ainsi que d'autres projets inhérents à l'interconnexion électrique entre les deux pays. Ces entretiens ont été aussi l'occasion pour "analyser les dernières évolutions de la situation en Afrique de l'Ouest, surtout en Guinée-Bissau", a-t-il ajouté. Tout en rappelant sa visite effectuée dans le Royaume, fin janvier dernier, le ministre portugais des AE a qualifié d'"intéressants" et de "très productifs" ses entretiens avec M. Bourita. La 8è Conférence ministérielle sur la Migration et le Développement (Dialogue 5+5) s'inscrit dans le prolongement des initiatives internationales et régionales existantes. Cette proposition marocaine a recueilli l'approbation des ministres des affaires étrangères des pays de la Méditerranée occidentale réunis à Malte le 18 janvier 2019, rappelle-t-on. Son objectif est d'initier une approche consensuelle des questions migratoires à travers la recherche de convergence en raison de l'interdépendance entre la migration et le développement. Cette démarche devrait se fonder sur une réflexion commune des Etats du Dialogue 5+5, l'identification des actions conjointes réalistes et réalisables ainsi qu'une véritable coopération dans les différents domaines liés à la migration.