Le Maroc figure parmi les pays les moins tolérants d'Afrique. C'est ce qui ressort d'une enquête d'envergure menée par Afrobaromètre, « un cabinet indépendant », selon le site AFRIK.COM. L'enquête menée dans 33 pays d'Afrique a recalé le Maroc sur la tolérance ethnique, religieuse mais aussi au niveau de la tolérance envers les personnes immigrées et les personnes vivant avec le VIH. L'enquête effectuée sur plusieurs thématiques sociales au sein de l'opinion publique africaine indique en outre que le royaume n'est pas non plus le plus tolérant quand il s'agit des minorités comme la communauté LGBT. Le Maroc a obtenu des scores en dessous de la moyenne continentale dans tous les domaines. L'enquête se base sur plus de 50 000 entretiens menés dans 33 pays africains sur leur tolérance d'un groupe ethnique, religieux, immigré différents mais aussi les personnes vivant avec le VIH ou encore les minorités LGBT. Au niveau de la tolérance ethnique, 74% des répondants marocains seulement peuvent vivre ou tolérer des personnes avec qui ils ont des différences ethniques. Un score qui place le Maroc en dessous de la moyenne continentale estimée à 91%. Au niveau de la tolérance religieuse, 67% des répondants marocains seulement souhaiteraient vivre ou estiment que cela leur est égal de vivre avec des personnes ne partageant pas leur religion. Cette proportion est de 87% au niveau de tout le continent. Avec plus de 5 millions de Marocains résidant à l'étranger, l'enquête fait figurer le Maroc sur la liste des pays africains qui rechigneraient le plus à accueillir des immigrés ou des travailleurs étrangers. En effet, 66% des Marocains seulement ne voient pas d'inconvénients à vivre avec des immigrés ou des travailleurs étrangers, contre une moyenne continentale de 81%. Le Maroc est encore un mauvais élève lorsqu'il s'agit de tolérance envers les personnes vivant avec le VIH. Avec une barre continentale de la tolérance des personnes atteintes de VIH placée à 68%, le Maroc est encore en dessous de la moyenne avec un score de 58%, à en croire toujours Afrobaromètre.