À Kénitra, la mobilité et le développement du transport collectif en zone urbaine sont toujours dans l'impasse. Selon des sources sûres de Barlamane.com, des élus pjdistes du Conseil communal de Kénitra ont annoncé qu'ils comptent investir leur propre argent afin d'acquérir une nouvelle flotte de minibus, refusant ainsi de céder à quiconque le marché de transport urbain afin de monopoliser ce secteur vital. Par ailleurs, la mobilité du réseau d'autobus en zone urbaine à Kénitra sera fortement affectée dès aujourd'hui. Alors que les autorités publiques peinent à garantir la fourniture d'un service de qualité aux habitants de la ville à la suite de leur conflit avec le gestionnaire Al-Karama, le syndicat ayant déployé des minibus de transport en commun a décidé de retirer sa flotte, citant « des contraintes opérationnelles ». La décision des acteurs du transport par minibus perturbera la mobilité quotidienne à Kénitra, toutes les dessertes ainsi que toutes les lignes ne seront pas en service. La mise en oeuvre récemment des activités de transport par minibus sous la forme d'une mise en lignes survient après que l'opérateur Al Karama, accusé de négliger le maintien et la pérennité de son réseau eut choisi de ne plus servir les usagers. Dans les faits, c'est Aziz Rabbah qui cristallise l'essentiel des critiques : il est responsable de ne pas garantir une mobilité soutenable dans des espaces urbains de plus en plus contraints et saturés, de ne pas soutenir l'effort d'investissement dans les transports publics, et de négliger la capillarité nécessaire pour irriguer l'ensemble des avenues et des rues de la ville. Rappelons que le ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur, Noureddine Boutayeb, a pointé du doigt la responsabilité du Conseil de Kénitra dans la crise de mobilité que connaît la ville. Il a indiqué que le Conseil de la ville, présidé par Aziz Rabbah, n'a pas pris les mesures nécessaires pour pallier les carences de la politique de transport.