La Fédération marocaine des ligues des droits des femmes au Maroc a envoyé une lettre à Bassima Hakkawi, ministre marocaine de la Famille, de la Solidarité, de l'Egalité et du Développement social, à propos du cas du jeune Hanane, qui a été assassinée, après avoir été violée et torturée. La lettre de la fédération des ligues des droits des femmes demande des explications à Hakkawi sur la poursuite concernant ‘'les crimes odieux et dangereux que constitue la violence à l'égard des femmes tel que prévu par la loi 103-13″, et sur l'absence persistante de refuges censés constituer des lieux sûrs pour les personnes violentées ou menacées de violence, de sorte qu'ils ne soient pas uniquement mentionnés dans les déclarations officielles faites aux organisations internationales, mais une réalité sur le terrain. De nombreuses instances ont fermement condamné cet ‘'acte odieux'' que le viol doublé de meurtre de Hanane, affirmant qu'il constituait une violation à la dignité de la femme, objet de viol, de diverses formes de violence et tortures conduisant à la mort. Des dizaines de personnes ont manifesté vendredi 19 juillet devant le parlement pour réclamer la peine la plus sévère à l'encontre du violeur et meurtrier de la jeune femme à Rabat ainsi qu'à l'encontre de la personne qui a filmé le viol et diffusé la vidéo. Les manifestants ont scandé des slogans dénonçant le silence du gouvernement sur la violence à l'égard des femmes, tels que ‘'la loi-cadre aujourd'hui, demain et pour toujours'', ou encore ‘'Des femmes meurent et le gouvernement reste silencieux''. La direction générale de la sûreté nationale (DGSN) avait précédemment signalé que les enquêtes ouvertes par la police judiciaire avaient immédiatement permis d'identifier le suspect qui avait commis les actes criminels. La même personne figurant dans la vidéo montrant l'agression de la victime, a été arrêtée et traînée en justice.