Le séisme d'Al Hoceima a fait la Une des médias internationaux qui ont dépêché leurs envoyés spéciaux sur place. Journalistes, cameramen et photographes étrangers escaladent les hauteurs du Rif marocain à la recherche du scoop. Dans les rues d'Al Hoceima, d'Imzoren ou sur les ruines d'Aït Kmara, des secouristes s'affairant à fouiller les débris, des sinistrés pleurant leur sort mais aussi des journalistes, des cameramen et des photographes, cherchant à montrer à des millions de lecteurs et téléspectateurs l'étendue de la catastrophe. Devenue point chaud de l'actualité internationale cette semaine, la région a donc attiré une multitude de représentants des médias marocains et internationaux. Les Espagnols sont les premiers sur place, proximité oblige. 3h du matin mardi dernier, soit une trentaine de minutes après le séisme qui a frappé la région d'Al Hoceima, des images des scènes de panique dans les rues de la ville de Melilia ont été diffusées sur la télévision nationale espagnole TVE, qui a fait vite de dépêcher son correspondant dans la ville occupée dans la région d'Al Hoceima. La chaîne ibérique était donc la première à diffuser les images de la catastrophe qui a frappé le nord du Maroc, et ce dès la matinée de mardi. L'envoyé de la TVE a vite été rejoint par ceux d'autres chaînes espagnoles, Antenna 3, Tele 5 ou encore la chaîne d'information continue qui diffuse un JT spécial relatant les derniers développements de la situation toutes les heures. Pour sa part, la presse écrite de ce pays voisin a été la première à décrire la gravité de la situation sur ses colonnes. La dizaine des journalistes espagnols qui sillonnent depuis deux jours déjà cette région du Royaume à la recherche du scoop de leur carrière ont déjà alimenté plusieurs éditions en reportages et interviews, et ce depuis mardi matin. Une autre chaîne de télévision se fait également remarquer par sa couverture du séisme qui a frappé la région. Il s'agit de la toute puissante CNN qui a installé une antenne sur place, avec une cellule de suivi. La presse arabe n'est pas du reste. En effet, plusieurs journalistes et représentants de médias arabes étaient sur les lieux du drame mardi matin très tôt, courant derrière une information qui ne cesse de se développer au fil des heures. Des journalistes d'»Acharq Al Awsat» et de la chaîne Al Arabia ont même pris le risque de se perdre dans les montagnes du nord pour s'acquitter de leur devoir d'informer et être encore plus proche des scènes de désolation dans les villages rifains. Perdus, ils se sont trouvés dans l'obligation d'appeler les autorités locales et leur demander que des guides leur soient envoyés.