Le Comité de suivi de l'Union du Maghreb arabe (UMA) a ouvert les travaux de sa 39-ème session, jeudi, au siège du ministère des Affaires étrangères à Rabat, en présence de son nouveau Secrétaire général. Intervenant dans ce cadre, M. Taieb Fassi Fihri, Secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et à la Coopération, a estimé que cette session, est un « pas sur la bonne voie pour la création d'un espace maghrébin homogène, bâti sur des bases saines, dans la confiance et la crédibilité, sans contradiction et sans atteinte à la dignité, au sentiment patriotique ou aux intérêts suprêmes des pays membres ». Il a estimé « nécessaire pour les institutions de l'union d'être en adéquation avec les exigences de l'action maghrébine », comme il a préconisé de « rationaliser les réunions de l'organisation en réduisant leur nombre, en définissant leurs compétences et en fixant les priorités selon une stratégie claire ». Le représentant de l'Algérie, qui assure actuellement la présidence de l'UMA, a en outre appelé à focaliser l'action sur l'harmonisation des politiques économique, monétaire et financière, ainsi que sur l'unification du régime douanier et du dispositif régissant le commercial. Le président de la délégation libyenne, M. Taher Hamouda Siala a, à son tour, appelé à la révision des textes fondateurs de l'union, ajoutant qu'il « serait impossible de consacrer les valeurs de dignité et de liberté si on ne remet pas en question les voies et instruments suivis jusqu'à présent ». M. Sadok Fayala, représentant de la délégation tunisienne et Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, a invité les Etats membres à réviser le principe de l'unanimité, tel que pratiqué actuellement et qui est à l'origine du retard pris dans l'application de plusieurs projets et programmes convenus, tout comme il a appelé à étendre les prérogatives du secrétariat général de l'UMA aux rôles de coordination et de suivi. Le représentant mauritanien, M. Hamma Ould Souilem, Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération chargé du Maghreb arabe, a souligné, de son côté, qu'il est temps pour l'UMA de mettre en oeuvre des projets concrets. Et ce, en garantissant la liberté de circulation, de résidence, de travail et de propriété dans l'espace maghrébin. La concentration des pouvoirs entre les mains d'une seule institution risque de limiter le champ d'action des autres organes de l'UMA, a mis en garde le représentant libyen. Il a appelé au parachèvement de la mise en place des autres institutions maghrébines, en particulier la banque maghrébine du commerce et de l'investissement, l'université maghrébine et l'Académie maghrébine des sciences.