Appel au renforcement du soutien à l'Afrique, à mener une action conjointe pour faire du continent une destination privilégiée pour les investissements. Marrakech a prêté son beau paysage tout rouge au Japon le temps d'un week-end. En effet, Marrakech a été choisie pour abriter la 4ème réunion de suivi de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD IV) qui c'est tenue les 5 et 6 mai. Une rencontre qui ressort avec un bilan assez conséquent. À ce titre, à la veille de la clôture des travaux de la réunion ministérielle d'évaluation de la TICAD, le ministre des affaires étrangères et de la coopération, Saâd-Eddine El Othmani, a souligné que ce conclave a été une opportunité idoine qui lui a permis de rencontrer plusieurs ministres africains des affaires étrangères avec lesquels il a examiné, notamment les relations bilatérales et les questions d'intérêt commun. En effet, le Maroc dispose d'une présence forte dans plusieurs pays africains, non seulement au niveau gouvernemental mais aussi au niveau du secteur privé, a-t-il ajouté, faisant savoir que ses entretiens ont, de même, porté sur les moyens de transcender les obstacles qui entravent encore la promotion des relations du Royaume avec de nombreux pays du continent. Aussi, les travaux de la 4ème réunion de suivi de la TICAD ont été sanctionnés par un communiqué final qui appelle notamment à renforcer l'appui et le soutien à l'Afrique, à mener une action conjointe pour faire du continent une destination privilégiée pour les investissements et à promouvoir la coopération Sud-Sud. Sur un autre volet, et parallèlement à la TICAD, le Maroc et le Japon ont signé, vendredi 4 mai à Rabat, un échange de notes relatif à un prêt de 1,09 milliard de dirhams, dédié au financement de l'extension et de la réhabilitation des systèmes d'assainissement dans 9 communes du Royaume. Signés à la présidence du gouvernement par le ministre japonais des affaires étrangères, Koichiro Gemba, et le ministre de l'économie et des finances, Nizar Baraka, ces projets visent à contribuer à l'amélioration des conditions de vie des habitants des régions concernées, dont le nombre de bénéficiaires devra atteindre environ un million en 2025, de même qu'ils devront contribuer à l'amélioration de l'environnement par la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à la préservation des ressources en eau. Et toujours dans le renforcement des relations maroco-nipponnes, Masaru Sato, porte-parole du ministère japonais des affaires étrangères, a précisé que le Japon envisage de faire du Maroc et de l'Egypte deux plates-formes géantes pour ses exportations vers l'Union européenne (UE) et l'Afrique avec une possibilité de délocalisation des usines japonaises vers ces deux pays, vu la place qu'ils occupent dans la région de l'Afrique du Nord.