Il est bijoutier de son état. Comme à l'accoutumée, vers 20h30 de ce jour du mois courant, il termine son travail, met sa veste, se rassure de la fermeture du coffre-fort, verrouille la porte, monte à bord de sa voiture et prend le chemin qui mène à son domicile. Il est bijoutier de son état. Comme à l'accoutumée, vers 20h30 de ce jour du mois courant, il termine son travail, met sa veste, se rassure de la fermeture du coffre-fort, verrouille la porte, monte à bord de sa voiture et prend le chemin qui mène à son domicile. Nous sommes à Anzi, à une trentaine de kilomètres de la ville de Tiznit. Notre bijoutier conduit sagement sa voiture. Il est déjà 21h quand il est arrivé à quelques centaines de mètres plus loin de chez lui. Il ne lui reste que deux ou trois minutes pour y arriver. Seulement il remarque, tout d'un coup, deux voitures le poursuivent. Toutes les deux essaient de le doubler. Pourquoi ? Il n'en sait rien. Il les laisse le dépasser. Soudain, elles s'arrêtent juste devant lui, elles lui coupent la route. Très en colère, le bijoutier arrête sa voiture et commence à protester. Tout d'un coup, deux jeunes hommes descendent de l'une des deux voitures, se jettent sur lui et le poussent pour l'obliger à monter dans la voiture. Un troisième jeune homme descend de l'autre voiture et monte à bord de celle du bijoutier pour démarrer à toute allure. Ils ne s'arrêtent qu'une fois arrivés dans une forêt, située un peu loin du centre d'Anzi. Ils l'obligent à descendre et le rouent de coups au point qu'il en perde conscience. Mais ils font vite de le ranimer. Mais que veulent-ils de lui ? Les clés de la bijouterie. Il les leur donne surtout qu'ils commencent à le menacer de meurtre. À minuit, les membres de la bande le remettent à bord de sa voiture. Un malfrat se tient derrière le volant. Il démarre et ne s'arrête qu'une fois devant la bijouterie. Deux membres de la bande descendent, ouvrent la porte de la bijouterie et y rentrent. Ils ne cherchent rien. Ils vont directement vers le coffre-fort. Seulement, une fois qu'ils l'ont touché, le signal d'alarme se déclenche. Les voisins interviennent. Les malfrats prennent la poudre d'escampette à bord de la voiture tout en gardant le bijoutier entre leurs mains. Les éléments de la gendarmerie royale ont été alertés. Une enquête a été diligentée. Mais le lendemain, le téléphone d'un ami du bijoutier sonne. C'est le bijoutier qui est à l'autre bout du fil. Les malfrats l'ont jeté à Sebt Ouled Malek, à Chtouka Aït Baha. Deux jours plus tard, quatre membres de la bande ont été arrêtés.