Tout ce qui brille n'est pas or, dit l'adage. Plusieurs bijoutiers dans la région d'Agadir l'ont appris à leurs dépens. Il est d'usage au Maroc que, pour des raisons d'argent, les femmes revendent leurs bijoux dans les kissarias pour subvenir aux besoins de leurs ménages ou leurs familles. Tout ce qui brille n'est pas or, dit l'adage. Plusieurs bijoutiers dans la région d'Agadir l'ont appris à leurs dépens. Il est d'usage au Maroc que, pour des raisons d'argent, les femmes revendent leurs bijoux dans les kissarias pour subvenir aux besoins de leurs ménages ou leurs familles. Sauf que récemment, dans les petits patelins de la région de Chtouka Aït Baha, et ailleurs, des commerçants ont découvert qu'ils s'étaient fait arnaquer. Des femmes venaient chez eux, leur revendaient des parures en or en justifiant qu'ils leur appartenaient bien par des reçus en bonne et due forme. Mais quand plusieurs jours plus tard, les bijoutiers découvrent que la parure n'était pas en vrai or mais en cuivre trempé dans du liquide doré… il était déjà trop tard. Et c'est seulement par un pur hasard que la filière fut démantelée. Ce jeudi 27 octobre, les éléments de la gendarmerie effectuant une ronde de routine au quartier dit Al Kharij, dans la localité de Massa, remarquent une voiture de marque Mercedes garée avec une plaque d'immatriculation comportant des chiffres illisibles. Ils s'en approchent et demandent au jeune homme au volant de leur montrer les papiers du véhicule. Quatre autres jeunes se trouvent à bord. Les gendarmes remarquent déjà leur comportement quelque peu suspect. La preuve, quand ils descendent de la voiture à la demande des gendarmes, il s'avère qu'ils se sont en état d'ivresse avancé. Tout ce beau monde est alors conduit au poste pour un contrôle de routine. Au moment de procéder à l'interrogatoire, comme il est d'usage, les cinq interpellés sont invités à vider leurs poches. Et c'est là que les gendarmes découvrent avec surprise des objets inhabituels : des cachets portant des noms de bijouteries et une liasse de reçus correspondant à des articles en or. Des bijoutiers ? Non. Au fil de l'interrogatoire, les cinq jeunes hommes reconnaissent qu'ils ne sont pas bijoutiers mais faussaires. Ils expliquent aux gendarmes leur technique : acheter des parures en cuivre, les tremper dans de l'or liquide, confectionner un faux reçu en utilisant un faux cachet et les confier à une femme qui ira les revendre à un bijoutier, moyennant bien sûr une commission. Et le tour est joué. La femme leur remet alors le produit de la vente et disparaît dans la nature. La bande des cinq a même avoué l'étendue de son business puisqu'elle a escroqué de la même façon plusieurs bijoutiers dans différentes villes.