Désormais, les bijoux en or, les bijoutiers et les bijouteries sont la nouvelle cible des malfrats. Après Casablanca, c'était le tour de Fès et de Ghefsai qui étaient, dimanche dernier, les scènes du braquage d'une bijouterie dans la première ville et l'agression de deux bijoutiers dans la deuxième ville. C'était dimanche 21 août, vers vingt et une heures quinze. Souk Karyane Al Hajoui, à Ben Dabab, un quartier populaire de la ville de Fès, était plus ou moins bondé de clients. Et pourtant, il n'a pas été épargné par les malfrats. Cinq hommes, cagoulés, armés d'épées, ont ciblé à ce moment une bijouterie. Rapidement, ils y ont fait irruption. C'était, sans aucun doute, une mauvaise surprise pour le bijoutier qui a tenté de résister. Mais, quelques coups d'épées l'ont gravement blessé au niveau du cou et du visage et l'ont obligé à leur céder. Les cinq malfrats ont mis la main sur près d'un kilo de bijoux en or d'un montant de plus de trois cent mille dirhams. Le bijoutier a également mis à leur disposition son petit coffre-fort d'où ils ont dérobé une somme de cent cinquante mille dirhams. Le braquage n'a duré que quelques minutes, apprend-on d'une source policière. Alertés, les fins limiers de la police judiciaire de la sûreté de Fès, ainsi que les éléments de la protection civile se sont dépêchés sur les lieux. Le bijoutier a été évacué vers les urgences du Centre hospitalier universitaire Hassan II pour subir les soins nécessaires. Et les enquêteurs ont entamé leurs investigations nécessaires pour tirer l'affaire au clair. Selon une source policière, ni le bijoutier, victime du braquage, ni les témoins ne sont arrivés à décrire les signalements des assaillants puisqu'ils étaient en action avec les visages couverts. Selon la même source policière, les cinq malfrats qui n'ont pas encore été identifiés et qui courent encore les champs portaient des tenues de sport. Les témoins qui ont été menacés par les ravisseurs lorsqu'ils ont tenté d'intervenir pour sauver le bijoutier ont affirmé que les ravisseurs avaient pris la fuite sans l'usage d'un véhicule. Le même jour, un peu tôt, vers six heures trente du matin, trois malfrats qui étaient à bord d'une Mercedes 250 n'ont pas épargné deux bijoutiers qui fréquentent les souks hebdomadaires pour écouler leurs bijoux en or. Ils venaient de quitter, tôt le matin, la ville de Fès, à bord de leur voiture, une R9. Leur destination était le souk hebdomadaire Al Had. À une soixantaine de kilomètres de la ville de Fès, près du douar Aïn Bouchrik, dans la commune rurale El Ouardzagh, au cercle de Ghafsai, dans la province de Taounate, ils ont été surpris par la R9 qui a touché leur voiture pour les obliger enfin à s'arrêter. Armés de couteaux et d'aérosols anti-agression, ils les ont forcés à leur céder le butin. Il s'agit de bijoux en or d'un poids global de plus de huit cents grammes. L'un des deux commerçants qui avait résisté a été blessé et a été évacué, après l'arrivée des éléments de la gendarmerie royale, vers Fès pour être hospitalisé à l'hôpital Hassan II. Pour les deux affaires, les assaillants courent encore les champs, apprend-on de sources policières. Les mêmes sources affirment à ALM que les investigations sont toujours en cours pour identifier, d'abord, les auteurs de ces deux braquages puis les arrêter. Soulignons qu'à Casablanca, lundi 1er août, vers neuf heures du matin, trois employés de la société «Oro Mecanica» qui transportaient onze kilos de bijoux en or s'étaient faits braquer au cœur de la ville par un duo qui était à bord d'une moto. Contrairement aux braquages commis à Fès et Ghefsai, les braqueurs de Casablanca ont utilisé des armes à feu pour commettre leur crime. La police judiciaire préfectorale est arrivée, treize jours plus tard, à élucider l'affaire en mettant la main sur quatre assaillants dont les deux qui étaient à bord de la moto.