La deuxième édition du Sidattes fut une occasion pour mettre en exergue les différentes potentialités de l'espace oasien marocain. Majhoul, Najda, Boufeggous, Khilt, Bouslikhen… Plus de 400 variétés ont orné les stands du Salon international de dattes (Sidattes). Organisé pour la deuxième année à Erfoud, cet événement inauguré, jeudi 10 novembre 2011, par Sa Majesté le Roi Mohammed VI est devenu un rendez-vous incontournable pour l'ensemble des phoeniciculteurs du monde entier. Les oasis marocaines étaient en liesse en cette deuxième édition. Les projecteurs ont été braqués sur ces havres mettant en relief leur rôle dans le développement économique et la création de richesse.Les opportunités d'investissement qu'offrent les oasis de la région sont considérables. En effet, le développement oasien est l'un des objectifs fondamentaux requis par le contrat-programme 2010-2020 visant à promouvoir la production du palmier dattier au niveau national. Une dynamique couronnée par un partenariat public-privé portant sur un montant de 7,5 milliards de dirhams. Ainsi, près de 48.000 hectares de palmeraies seront réhabilités et reconstitués. La nouvelle stratégie phoénicicole vise également la plantation à l'extérieur des palmeraies sur une superficie de 17.000 ha. A l'horizon 2020, la production en dattes devrait atteindre les 160.000 tonnes contre 90.000 tonnes en 2010. Le développement des exportations est l'un des enjeux primaires mis en exergue par ledit contrat-programme ciblant ainsi une moyenne de 5000 tonnes exportées en 2020. Après une année de sa mise en œuvre, le contrat-programme a commencé à donner ses fruits. Selon Bachir Saoud, directeur de l'Agence nationale pour le développement des zones oasiennes (ANDZOA), la dynamique est palpable. Le secteur observe la réalisation de près de 14.000 plantations dans le cadre du remplacement des extensions. De même, le premier tiers des travaux mis en chantier au niveau hydroagricole devrait être achevé vers la fin 2012. Pour accompagner cette dynamique, plusieurs conventions ont été signées en marge de la deuxième édition du Sidattes. Citons dans ce sens, une convention cadre ayant pour objectif la mise à niveau des connaissances et des agriculteurs et leur formation. Le but étant de moderniser et améliorer des performances techniques et économiques de la filière. Ratifiée par la Direction de l'enseignement, de la formation et de la recherche (DEFR), ANDZOA et la Fédération interprofessionnelle marocaine des dattes (FIMADATTES), cette convention vise, par ailleurs, la mise en place d'un plan d'action pour le secteur phoenicicole, de former des ouvriers qualifiés et de créer le métier des techniciens qualifiés. Rappelons que le Sidattes 2011 a récompensé une dizaine de petits producteurs afin de les encourager et soutenir leur labeur quotidien.