Les statistiques provisoires formulées, dernièrement, par le ministère de l'équipement et du transport, nous pousse à analy-ser l'apport de ce nouveau Code de la route ainsi que l'environnement qui conditionne son applicabilité. Malgré l'entrée en vigueur depuis un an du nouveau Code de la route, l'hécatombe se poursuit. Nos routes font couler de plus en plus de sang, retardant indéterminément la trêve de cette guerre. À 11 mois de l'application du nouveau Code de la route, le nombre des accidents mortels a augmenté de 1,67%, soit près de 2.924 de cas recensés. Le nombre des blessés graves a dépassé les 10.000 victimes, progressant de 2,72% au moment où le nombre des personnes ayant péri sur la voie publique s'est établi à 3.431 tués, soit une hausse de 0,32%. En revanche, les accidents de la voie publique ont baissé, à fin août 2011, de 6,16%, soit (60.303 accidents), de 6,53% des accidents non mortels et de 6,90% du nombre des blessés légers. Ces statistiques provisoires formulées, dernièrement, par le ministère de l'équipement et du transport, nous pousse à analyser l'apport de ce nouveau Code de la route ainsi que l'environnement qui conditionne son applicabilité Responsabilité des conducteurs, comportement des usagers et assimilation du code…Tous ces éléments devraient fusionner pour tracer un beau panorama des routes marocaines. Certes, le bilan pourrait sembler mitigé et qu'effectivement une évolution positive des statistiques des accidents de la route est palpable. Cependant, le phénomène persiste toujours. Les sixième et septième mois de l'année en cours étaient les plus meurtriers. A fin juin 2011, le nombre des victimes des routes marocaines a accru de 10,34%, un chiffre qui a relativement doublé un mois après. En effet, le bilan des accidents de la route du mois de juillet a mis en relief une hausse de 19,34% des personnes tuées sur les circuits nationaux. La part belle est pour le milieu urbain, qui a été le théâtre d'accidents tragiques engendrés principalement par l'excès de vitesses et le manquement aux règles élémentaires de la circulation en villes. À la lumière de ce lourd constat, l'éducation à la sécurité routière reste déterminante. Un comportement civique qui pourrait, éventuellement, remédier au malheur d'un grand nombre de familles marocaines. À cet effet, le ministère de l'équipement et du transport affirme avoir organisé, en 11 mois de l'application du nouveau code, cinq sessions d'éducation à la sécurité routière. Ce cycle a ciblé 112 conducteurs, dont 39 professionnels. Ces derniers sont condamnés, à la suite d'accidents corporels, à suivre des stages pour récupérer leurs permis de conduire. Sous le même angle, près de 26.250 permis de conduire ont connu, pour la même période, un retrait de points. Ainsi, 55% des conducteurs se sont vu privés d'un point, 25% de 4 points au moment où un chauffeur s'est vu retiré 23 points. Concernant l'activité de contrôle, les autorités ont enregistré environ 502.279 infractions, 735.267 procès verbaux, 251.467 amendes transactionnelles et forfaitaires, 13.858 immobilisations et 58.445 mises en fourrière. Entre autres, les paiements immédiats représentent 61% des PV d'infraction dont 70% pour la gendarmerie et 57% pour la police. Selon le ministère, ces chiffres, en amélioration, vont dans le sens de la lutte contre l'impunité visée par le nouveau code. Toutefois, les citoyens s'interrogent : A quand des routes pacifiques au Maroc ?