Les cinq partis politiques de gauche cherchent toujours à convaincre les petits partis de l'utilité de la démarche d'unification. Ils prévoient, en outre, de nouvelles initiatives pour rétablir la confiance dans l'action politique. A l'approche des élections législatives, la famille de la gauche s'active toujours pour l'unification de ses rangs. La coordination des cinq partis de gauche, ayant tenu une première réunion le mardi 23 août et une deuxième le lundi 29 août, affirme vouloir aller encore de l'avant en matière de rapprochement avec les autres partis n'ayant pas encore adhéré à cette initiative. C'est ce qui ressort d'un communiqué conjoint rendu public lundi 5 septembre. Dans le cadre de la dynamique actuelle de rapprochement entre les partis grands et petits et de mise en place des alliances, la famille de gauche cherche toujours à colmater ses brèches. Rappelons que l'Alliance de la gauche démocratique (AGD), composée du PSU, du PADS et du CNI et le Parti travailliste, avait refusé de rejoindre cette coordination des cinq partis, faisant valoir ce qu'ils qualifient «d'inutilité» d'une telle démarche en raison de la «divergence des visions et de la pression du temps». Ainsi, nonobstant ce refus, l'Union socialiste des forces populaires (USFP), le Parti du progrès et du socialisme (PPS), le Parti socialiste (PS), le Front des forces démocratiques (FFD) et le Parti de la gauche verte marocaine (PGV) ont décidé, selon le communiqué, de poursuivre les contacts avec ces petits partis. L'objectif étant de les convaincre de l'utilité de cette démarche d'unification dans le cadre du contexte politique actuel. «Les cinq partis de gauche réunis dans le cadre de cette coordination sont profondément convaincus de la nécessité de déployer plus d'effort et d'entreprendre des démarches pertinentes afin de poursuivre les contacts avec les autres partis de gauche. Il est question de poursuivre la concertation avec eux au sujet de la nécessité de leur adhésion», souligne le communiqué. A noter que l'USFP, le PPS, le FFD, le PS et le PGV avaient mis en place lors de la première réunion de concertation une commission technique destinée à dresser une plate-forme déterminant les perspectives de coordination entre eux. «Il est aujourd'hui et plus que jamais nécessaire d'agir pour unifier les forces de la gauche en tant que bloc homogène intellectuellement et politiquement et qualifié pour pérenniser son action commune», souligne la coordination des cinq partis. «Les cinq partis de gauche mettent l'accent sur la nécessité de coordonner leurs efforts avec toutes les forces démocratiques et modernistes et plus particulièrement les forces de gauche», précise le communiqué. Dans ce sens, les cinq partis promettent de lancer dans l'immédiat de nouvelles initiatives politiques à même de redonner confiance aux citoyens dans l'action politique. «Des initiatives seront lancées dans l'immédiat et dans l'avenir afin de mettre en place des mécanismes à même de garantir la pérennité de la coordination des positions et de l'action commune, et ce dans le cadre du processus des prochaines échéances et des projets politiques pour la construction démocratique moderniste afin de contribuer à redonner confiance au peuple dans les institutions», précise le communiqué. Les cinq partis de gauche affirment, par ailleurs, que leur initiative de coordination ne vise pas uniquement les prochaines élections prévues le 25 novembre prochain. «Conscients que la pratique de la démocratie politique ne se confine pas à la contribution aux échéances, malgré leur importance et qui doivent être fondées sur la compétition des programmes et des compétences politiques capables d'exprimer les aspirations populaires, mais elle signifie aussi de plus en plus la gestion des affaires de la société dans toutes ses dimensions politique, économique, culturelle, sociale et environnementale», ajoute la même source. Et de préciser que «ceci nécessite un travail de proximité avec les citoyens afin de rétablir la confiance dans l'action politique noble et promouvoir la participation effective dans la démocratisation de l'Etat et de la société. Cela est de nature à garantir la crédibilité des institutions législatives et exécutives». Selon des sources concordantes, les cinq partis de gauche prévoient de nouvelles réunions de concertation dans les prochains jours au sujet de l'élargissement de l'adhésion à leur initiative. Le PSU, le PADS, le CNI et le Parti travailliste accepteront-ils finalement de rejoindre la coordination des cinq partis de gauche ? L'avenir nous le dira.