Mohamed Zehzouhi, le nouveau DTN de basket-ball est un ex-joueur des années 60 avec l'équipe professionnelle Stade de Vanves (Paris). Ayant entraîné plusieurs clubs dont le WAC et le MAS, il est également consultant de 2M en basket-ball. ALM : M.Zehzouhi quelle est votre histoire avec le basket-ball avant de devenir DTN national? Mohamed Zehzouhi : Mon premier club de basket-ball est le CSC avec lequel j'ai fait toutes mes classes de la catégorie minimes jusqu'à l'équipe première où j'ai côtoyé les stars de la grosse balle orange des années 60, comme Diouri, Lahbabi, Hammouda Yousri et consorts. Le CSC constituait aux côtés du WAC et du FUS les greniers de l'équipe nationale. Puis j'ai intégré les rangs du Stade de Vanves avec lequel j'avais remporté le championnat de la ligue parisienne. Lorsque je suis rentré au Maroc, j'ai entraîné respectivement le CMC, le WAC puis le MAS. Mon palmarès avec ces deux derniers était des plus éloquents avec trois titres de champion et autant de coupes du Trône avec le MAS en plus d'une coupe avec le WAC. Entre 1982 et 1984 j'ai été chargé de l'équipe nationale, celle-là même qui avait participé aux 9ème Jeux méditerranéens en 1983. J'ai occupé la même fonction de 1992 à 1995. Et voilà que je renoue avec l'équipe nationale en 2004. Quelles sont vos perspectives à l'issue de cette nomination et les nouvelles responsabilités ? En premier lieu, j'ai proposé une réorganisation de la direction technique étant donné que la commission ne va pas se pencher uniquement sur la préparation de l'équipe seniors, mais elle sera également chargée de la gestion et de la coordination de tous les aspects techniques de la FRMBB, notamment la préparation des équipes nationales qui sont appelées à jouer les compétitions officielles à l'échelon maghrébin, africain et arabe. Il y a aussi la supervision du centre sport-étude au complexe belle-vue de Rabat qui est considéré comme la pépinière de l'équipe nationale. Il y a aussi une commission technique féminine pour rehausser le niveau du basket féminin qui aura l'opportunité de participer dans des compétitions au niveau arabe et africain. On envisage de mettre en place des écoles de mini-basket en vue du lancement d'un championnat de cadettes en 2005. Il y a également la création de la commission technique des jeunes qui va veiller particulièrement sur les minimes garçons pour développer le niveau sur le plan régional en multipliant davantage les rencontres puis superviser le championnat qui doit débuter en principe à partir du 15 octobre pour s'étaler jusqu'au 15 juin. Et enfin, la formation des entraîneurs car l'encadrement technique est primordial. A ce propos je souhaite que l'amicale des entraîneurs reprenne du service en provoquant son assemblée générale en vue de permettre une stricte coordination avec la DT dans l'intérêt de ce sport. On remarque que l'équipe nationale a du mal à décoller, comment expliquez-vous cette donne ? Tout simplement parce que plusieurs directeurs techniques se sont succédé à sa tête sans qu'il ait un suivi ou une structure de base pour enchaîner un travail continu et durable. D'où le net recul au niveau des résultats. A présent, le bureau fédéral est conscient de cette problématique. De ce fait, une structure va incessamment voir le jour, au plus tard le 15 février avec un programme qui va intéresser les seniors, les moins de vingt-ans qui vont jouer les phases finales du championnat d'Afrique. Que pouvez-vous dire à propos de la première tranche du championnat national ? Le sursaut du WAC cette année a impressionné tous les observateurs surtout après la venue d'un excellent pivot français en plus des talents locaux issus de l'école du club et ceux recrutés des autres clubs nationaux. Le wydad dispose d'un effectif solide, en mesure de renouer avec les grands exploits. Mais il y a aussi le FUS, le Raja, le MAS et le TSC, qui peuvent prétendre au titre. Le reste des équipes devrait pagayer ferme pour gagner une sixième place au play-off. Vous êtes consultant de 2M en basket-ball; que pensez-vous du partenariat renouvelé entre cette dernière et la FRMBB ? A vrai dire, ce partenariat a donné un nouvel élan à la pratique du basket au niveau national. Cela a été ressenti à travers toutes les villes du Royaume. Ce partenariat est en train d'élargir la diffusion en même temps que la vulgarisation de ce sport. Il va en quelque sorte constituer une nouvelle motivation, tant pour les pratiquants que pour les dirigeants et le public. A cela, s'ajoute l'apport financier de la chaîne et des sponsors que glane la FRMBB afin de lui permettre le renforcement de son budget de fonctionnariat.