Basket-ball. Ironie du sort, les mêmes ténors du basket-ball national, en l'occurrence le TSC et le MAS, seront au rendez-vous, samedi prochain, à Casablanca d'une finale inédite pour un sacre tant convoité. Traditionnellement, la coupe du trône se joue à Rabat et le championnat à Casablanca. Selon Mohamed Zehzouhi, le coach du MAS «Le problème de la ville ne va en aucun cas poser un problème pour l'équipe hôte. Mais l'handicap s'est la concentration en elle-même qui va en quelques sortes bouleverser toute une équipe. Car c'est révolu le temps où les équipes n'atterrissent que le vendredi pour jouer la finale le lendemain». À ce propos, Zehzouhi suggère à la fédération de revoir le système pour au moins faciliter la procédure. Autrement dit, tout prévoir : le terrain d'entraînement, le séjour et tout ce qui pourra errer autour d'une bonne préparation. Le coach du MAS a saisi l'occasion pour remercier le président du WAC, Benjelloun Yacine, et le comité pour lui avoir donné la salle, ainsi que la direction du complexe sportif Mohammed V, à leur tour, pour lui avoir facilité l'accès pour les séances d'entraînement sans aucune programmation préalable. De son côté, le TSC n'a aucun problème de ce genre puisque ce dernier réside à Casablanca. La finale de samedi constitue un événement sportif surtout qu'elle va mettre aux prises deux vieux briscards qui se connaissent parfaitement. Tout en sachant que les deux formations ne sont pas des néophytes dans ce genre de compétition. La preuve c'est que les Tihadis ont remporté le sacre trois fois, la saison 86-87, 88-89 et 94-95, tandis que les Fassis, ils l'ont remporté la saison 95-96, 96-97 et 97-98. Si le MAS et le TSC sont finalistes, ce n'est pas une surprise car les deux clubs disposent d'un palmarès éloquent, que ce soit au niveau du championnat et de la coupe, sans pour autant compter les finales non remportées. Cependant, toutes ces données incitent à s'attendre à une partie pleine de vivacité et de chaleur où le spectacle sera assuré pour le nombreux public qui effectuera le déplacement massivement, que ce soit de Fès ou de Casablanca, dans le but de donner à cette finale le charme qu'elle mérite. Le jeune coach, M'jaed Youssef, a gagné son pari pour avoir balayé de son parcours des grands de la grosse balle orange nationale pour arriver à ce stade de la compétition. Il dispose d'un effectif bien garni que ce soit au niveau des cinq majeures ou des réservistes. Ses poulains possèdent des individualités terribles capables de faire la différence à n'importe quel moment de la partie, tels les Boukhriss, Hanouni, Toumi, Bouzidi, Jeson, Zakaria, Chih, Fadili, Bessali, Tahiri. D'après Youssef M'jaed « mes joueurs sont sur la courbe ascendante. Nous avons travaillé sérieusement le collectif sur lequel je me base énormément. Car le basket-ball est, avant tout, un jeu d'équipe. La partie ne sera pas de tout repos pour les deux protagonistes. Mais le club le plus calme et le plus intelligent sortira victorieux de cette confrontation». De leur part, les Massistes, après la venue de leur coach chevronné, Zehzouhi, ont retrouvé leur discipline tactique et leurs automatismes. Le fait d'éliminer le Raja et le WAC prouve la bonne santé actuelle de l'équipe de la capitale spirituelle.