L'AFRICOM cherche des opportunités pour encourager la coopération régionale parmi les pays africains afin d'aborder des questions de sécurité d'intérêt commun. Renforcer la coopération militaire maroco-américaine. C'est dans cet esprit que s'inscrit la visite effectuée, du 1er au 3 juin, au Maroc par le général Carter F. Ham, chef du Commandement américain pour l'Afrique (AFRICOM). Le chef d'AFRICOM est actuellement en tournée maghrébine qui a commencé en Tunisie et en Algérie. Sa visite au Maroc a été marquée par des entretiens avec le général de corps d'armée Abdelaziz Bennani, Inspecteur général des Forces Armées Royales (FAR) et Commandant de la zone Sud, et Youssef Amrani, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération. Le général Carter F. Ham a également effectué une visite de courtoisie à Abdeltif Loudyi, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l'Administration de la défense nationale. «Nous cherchons des opportunités pour encourager la coopération régionale parmi les pays africains afin d'aborder des questions de sécurité d'intérêt commun», a indiqué M. Ham, jeudi 2 juin, lors d'un point de presse tenu à Rabat en présence de Samuel Kaplan, ambassadeur des Etats-Unis au Maroc. Une occasion pour discuter aussi des événements au rythme desquels vit la région d'Afrique du Nord et notamment la Libye. M. Ham a souligné que «la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies a décidé d'empêcher Kadhafi de massacrer les Libyens. C'est sur quoi, d'ailleurs, nos efforts sont concentrés pour l'instant». Concernant la mise en œuvre de la coopération militaire entre les Etats-Unis et les pays de la région d'Afrique du Nord, le chef d'AFRICOM a précisé qu'il se penche sur les moyens les plus efficaces pour établir une coopération militaire avec le Maroc. A cette occasion, M. Ham a souhaité une solution politique à l'affaire du Sahara marocain. Par ailleurs, le chef d'AFRICOM a exprimé, lors de ce point de presse, la volonté d'aider les Etats de la région d'Afrique du Nord en matière de sécurité que ce soit à travers l'échange d'informations ou le renforcement des ordres de contrôle. S'agissant du danger que représente l'organisation Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) pour la région, M. Ham a révélé qu'une petite organisation pourrait avoir un effet déstabilisant et être difficile à contrecarrer. «Il importe de rappeler qu'à chaque fois qu'on parle de contrecarrer une organisation terroriste, le rôle militaire ne constituerait pas un moyen décisif», a-t-il souligné. «Je crois que les Etats-Unis et d'autres pays devraient contrarier la menace d'Al Qaida dont le nombre ne cesse de s'agrandir dans la région», a-t-il ajouté.