Il est gardien dans une pépinière à Ben Slimane. Et pourtant, il n'arrivait pas à contrôler son penchant pour le cambriolage. Arrêté, dernièrement, il a été traduit devant la Cour d'appel de Casablanca. Il n'était pas chômeur. Il gagnait sa vie depuis qu'il a été recruté comme gardien dans une pépinière de la ville de Ben Slimane. Seulement, il ne pouvait pas s'empêcher de satisfaire son plaisir de cambrioler des domiciles et des bureaux. Un plaisir doublé du besoin d'avoir de l'argent pour être plus ou moins à l'aise chaque fin de mois. Comment est-il arrivé à être entre les mains des limiers de la police judiciaire de la ville de Ben Slimane ? Au début, c'était une plainte qui a été déposée par un notaire. Celui-ci a affirmé aux policiers que sa secrétaire a découvert son cabinet cambriolé lorsqu'elle y est rentrée le matin. Le notaire a précisé aux enquêteurs que le cambrioleur a mis la main sur un ordinateur et sur une somme de quatre mille dirhams. Les investigations policières ont révélé que le cambrioleur aurait escaladé la terrasse de l'immeuble où se trouve le cabinet du notaire avant d'y rentrer par effraction. Sans aucun doute, il a commis son forfait, la nuit. Les enquêteurs de la police judiciaire de la ville de Ben Slimane ont entamé leurs investigations en interrogeant plusieurs personnes. Ils tentaient d'avoir une idée sur les signalements du cambrioleur. Ils n'hésitaient pas à surveiller, jour et nuit, tous les quartiers de la ville et leurs issues. Une surveillance qui a donné, quelques jours plus tard, ses fruits en arrêtant le mis en cause alors qu'il s'apprêtait à escalader la terrasse d'un immeuble. Le mis en cause qui était sous l'effet de la drogue, portait un sac renfermant quelques fournitures de bureau, quatre téléphones portables et une somme de trois mille cinq cents dirhams. Le mis en cause a avoué qu'il venait de cambrioler le cabinet d'un médecin. Soumis aux interrogatoires, le mis en cause a avoué être un cambrioleur surtout des cabinets d'avocats, de notaires et de médecins et des différents bureaux situés dans des immeubles de la ville. Le mis en cause a affirmé avoir cambriolé, entre autres, le cabinet d'un notaire après y être entré par effraction. Il a précisé avoir escaladé la terrasse pour y parvenir. Le mis en cause a avoué qu'il surveillait d'abord le cabinet ou d'autres bureaux élisant domicile dans un immeuble de la ville afin de repérer les employés et les ficher. Lors de la deuxième phase de l'opération, il retournait, le lendemain sur les lieux, se plantait un peu plus loin de l'immeuble où se situe le bureau et surveillait le départ des employés. Une demi-heure après le départ de ceux-ci, le mis en cause passait à l'acte. Il n'entrait jamais par la porte de l'immeuble pour ne pas attirer l'attention des concierges. Il escaladait les terrasses avant d'arriver à celle de l'immeuble où se situe le cabinet ou le bureau ciblé. Usant d'un objet tranchant, il arrivait à ouvrir les portes par effraction. Il y entrait pour mettre la main sur l'argent qu'il trouvait et sur tous les objets qui rapportent une importante somme d'argent : PC, téléphones portables et autres objets. Ce jeune homme, la trentaine, célibataire, a précisé avoir gardé une partie du butin à la pépinière qu'il gardait au douar Aïn Laksab. Les enquêteurs y sont allés pour effectuer une perquisition. Ils ont bel et bien saisi quelques téléphones portables, deux PC, un téléviseur et d'autres objets. Le mis en cause a été traduit, en état d'arrestation, devant la chambre criminelle près la Cour d'appel de Casablanca poursuivi pour vol qualifié.