Samedi dernier, le quinquagénaire, père de famille, qui a tué le gardien d'un hôtel à Kénitra, a été traduit devant le parquet général près la Cour de la même ville. à Kénitra, H.Z est une femme de ménage qui travaille dans un établissement hôtelier. De coutume, cette mère de famille, quadragénaire, était toujours la première à arriver à l'hôtel. À l'entrée, elle ne rencontrait que le gardien qui l'accueillait avec un sourire qui ne quittait jamais de son visage. C'était le mercredi 5 mai. Tôt le matin, H. Z s'approchait de l'hôtel. De loin, elle a remarqué l'absence du gardien. Il n'était pas, comme de coutume, devant la porte. Peut-être qu'il était à l'intérieur. En fait, il n'y entrait qu'une fois avoir terminé sa tâche. Elle y est arrivée. Le gardien ne l'a pas surprise par son apparition. Où est-il allé ? Quitter le lieu du gardiennage est une faute professionnelle grave qui peut lui coûter le licenciement. Elle l'a appelée. Aucune réponse. Elle a mis sa main sur la porte. Elle était ouverte. H. Z a écarquillé ses yeux. Pourquoi ? Parce que la porte était toujours fermée. C'est lui qui lui ouvrait la porte chaque matin. Elle l'a poussée lentement. Le gardien n'a donné aucun signe de vie. Elle avançait à l'intérieur. Au vestibule, elle n'a rencontré personne. Où est le gardien ? Elle l'appelait à haute voix. Toujours pas de réponse. Perturbée, elle avançait lentement sans cesser de l'appeler. Tout d'un coup, elle est arrivée au salon de l'hôtel. Et voilà le gardien, corps sans âme, gisant dans une mare de sang. Choquée, elle a lancé un cri strident tout en courant vers l'extérieur de l'hôtel. Aussitôt, les éléments de la police judiciaire, accompagnés de leurs collègues de la police technique et scientifique se sont dépêchés sur les lieux. Les investigations ont été entamées et les interrogations ont été posées. Le gardien, M. A, était un père de famille. Et son meurtrier ? C'est ce que les enquêteurs cherchaient. Quelqu'un l'a vu ? Personne, aucun témoin. Mais, l'hôtel disposait d'un système de caméras de surveillance. C'était génial. Il pouvait faciliter la tâche aux enquêteurs. Ceux-ci ont commencé aussitôt à visionner les vidéosurveillances. Les images se déferlaient devant leurs yeux. Vers 6h05 mn du matin, un homme qui portait un casque sur la tête et des gants arrête son vélomoteur juste devant l'entrée de l'hôtel et a frappé à la porte. Le gardien lui a ouvert la porte. L'homme est rentré et est allé vers le salon en compagnie du gardien. L'homme ne semble pas être un étranger pour le gardien. Tous les deux sont entrés au salon qui ne semblait pas être contrôlé par les caméras. Tout d'un coup, l'homme en est sorti seul. Le gardien n'est pas réapparu. Il est resté au salon ? Pourquoi? L'homme s'est dirigé directement vers le petit coffre déposé à l'accueil. Il était déverrouillé. Il est retourné au salon de l'hôtel. Tout d'un coup, il en est sorti avec un couteau à la main, qu'il dissimulait dans une sacoche qu'il portait avec lui lorsqu'il est rentré. Après, il est entré dans un local qui ressemble à un bureau de tabac. Il a ouvert un petit coffre. Il a dérobé une somme de quatorze mille dirhams. Il a mis également la main sur plusieurs cartouches de paquets de cigarettes. Il est sorti ensuite de l'hôtel, est monté sur son vélomoteur et a disparu avant l'arrivée de la femme de ménage. Les spécialistes de la police technique et scientifique sont arrivés à avoir des photos plus nettes de l'homme qui est entré à l'hôtel. Qui est-il ? C'est le distributeur du lait, M. A, père de famille, âgé de cinquante et un ans. Il a été arrêté, le même jour, quand il s'apprêtait à rentrer chez lui. Il a avoué son crime. Ce quinquagénaire qui distribue le lait à cet établissement hôtelier depuis cinq ans a avoué son crime tout en affirmant avoir préparé son crime et avoir donné six coups mortels au gardien qui a été enterré, le même jour.