Au lieu d'un appel d'offres, le projet d'aménagement de la zone touristique de Taghazout fera l'objet d'une attribution sur dossier. Des sources proches du ministère du Tourisme affirment bel et bien que la CDG est en train d'étudier l'éventualité de la reprise de ce projet d'aménagement. Après le dessaisissement de la société Palais des Roses International (PRI) du projet de l'aménagement de Taghazout dans la région d'Agadir, le bal des spéculations quant à l'avenir de ce projet est désormais ouvert. Mais une chose est pour le moins sûre, la procédure d'éviction qui vient d'être mise en route devrait aboutir non au lancement d'un appel d'offres avec de nouveaux soumissionnaires, mais à une sélection. Contacté par ALM, Jawad Ziat déclare ne pas être au courant, non seulement de cette décision, mais aussi de l'éviction de la PRI. Pourtant, des sources concordantes proches du ministère du Tourisme affirment bel et bien que la CDG est en train d'étudier l'éventualité de la reprise de ce projet d'aménagement. La raison invoquée n'est autre que celle d'alléger la procédure, un appel d'offres impliquant du temps et de l'énergie. Du temps et de l'énergie qui ont déjà été perdus, PRI n'ayant pas respecté le cahier des charges auquel elle devait se tenir, notamment en ce qui concerne le délai de lancement des travaux. L'entente directe dont l'aménagement de cette zone avait fait l'objet en 2002 confirme également la thèse d'une sélection. Retard dans le démarrage du chantier, mais aussi conflit opposant les deux associés de Palais des Roses International, à savoir Azeddine Lakhouaja (49%) et Cheikh Saleh El Kamel (51%) autour de l'hôtel Palais des Roses d'Agadir. Les entreprises marocaines ayant participé à la construction de cet établissement n'ont pas été payées jusqu'à ce jour. Montant de l'ardoise, plus de 70 millions de DH. La Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) est en train d'étudier la possibilité de présenter sa candidature à cette sélection, elle fait désormais office d'interlocuteur à même d'assurer l'exécution de ce chantier, des plus ambitieux que compte le plan Azur. La participation d'une telle institution dans le tour de table de l'éventuelle société qui aura la charge d'aménager cette zone touristique est une garantie suffisante du sérieux qui entourera la réalisation de ce projet. La CDG intervient dans ce secteur depuis la fin des années 60. Ceci, via deux sociétés importantes en matière hôtelière et touristique : «Maroc Hôtels et Villages» (MHV) et la «Société Générale d'Aménagement Touristique», Sogatour. Et c'est à la première qu'incombe la mission d'assurer l'aménagement de nouvelles zones touristiques répondant aux normes internationales en matière d'équipement et de services. La société MHV est également chargée d'accomplir le rôle de guichet unique de la zone vis-à-vis des investisseurs. Pour cela, elle se charge notamment d'accueillir des investisseurs, tout en les accompagnant durant toutes les phases administratives nécessaires à la réalisation de leurs projets. L'intervention de MHV est actuellement déployée au niveau de deux régions, celles de Marrakech et de Tanger. En somme, la construction, l'aménagement et, pourquoi pas, la gestion de la future zone touristique de Taghazout est un défi que la CDG est capable de relever.