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Driss Benali : «Le Maroc doit revoir la construction de son économie»
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 19 - 02 - 2010

Dans cet entretien, Driss Benali réagit aux principales conclusions et recommandations du FMI.
ALM : Le FMI soutient le fait de laisser le déficit budgétaire se creuser temporairement au Maroc. Qu'en pensez-vous?
Driss Benali : La position du FMI d'encourager le Maroc à laisser son déficit budgétaire se creuser temporairement est tout à fait logique. En période de crise, l'État doit impérativement venir en aide à l'investissement. Cette politique économique anticyclique est la meilleure à adopter par une telle conjoncture. Il faudra donc que l'État continue de soutenir l'activité économique face à la conjoncture extérieure défavorable.
Le FMI appelle aussi les autorités à rester vigilantes et continuer de surveiller de près les besoins en fonds propres du système bancaire. Est-ce réellement ce qu'il faut faire?
En effet, cet avertissement est normal et devrait être pris en considération par l'État. C'est exactement l'appel qu'avait fait Abdellatif Jouahri, alors ministre des Finances en 1983, quand le Maroc souffrait d'un déficit de 12% sur son budget, une conjoncture économique relativement dure à l'époque. Et s'il s'en est sorti après plusieurs années, c'est grâce à la vigilance de l'État qui avait déployait tous ses effort pour préserver les fonds propres du système bancaire. Et c'est une bonne leçon que le Maroc doit tirer de son passé. L'économie du pays est émergente et est soumise à la politique du «Stop and Go», alors pourvu que cela ne s'arrête pas au «Stop».

Il paraît que le Maroc n'a pas beaucoup souffert de la crise économique mondiale. Partagez-vous cet avis du FMI ?
Je n'irais pas jusque-là. Il faut savoir que la crise économique mondiale a touché le Maroc à deux niveaux distincts. D'abord, sur le niveau financier et là, je suis d'avis que l'impact de la conjoncture n'est pas fort. Cela s'explique par le fait que le pays n'est pas à des niveaux de développement qui lui permettent de développer une économie intégrée. Par ailleurs, sur un deuxième niveau, la situation économique du Royaume a largement pâti de la crise économique mondiale et des secteurs tels que le textile ou l'investissement direct. Bien que sauvée par l'agriculture grâce à deux années d'excellente pluviométrie, l'économie ne peut pas dépendre indéfiniment de la pluie. Aussi, le pays ne doit pas croiser les doigts et attendre qu'il pleuve pour sauver le PIB national.
Pensez-vous que le cap de la crise mondiale sera dépassé cette année ?
La conjoncture évolue vite et l'impression générale est que tous les pays vont s'en sortir rapidement. Cependant, l'impression générale est faussée par une augmentation de la croissance, mais les taux de chômage restent très bas. Les économies du monde cherchent à atténuer le mal, donc elles revoient leurs caps et se lancent dans divers projets de restructuration. En tout cas, l'après-crise ne sera jamais comme l'avant-crise, beaucoup de choses vont changer.
Quelles leçons le Maroc doit-il tirer de cette crise économique mondiale?
Vous savez, le Maroc n'est en rien responsable de la crise. Cependant, la leçon à tirer est que son économie n'est pas du tout solide, elle est très fragile même. Ce qui est évident c'est que de petites turbulences ébranlent entièrement l'édifice. Le Maroc doit revoir la construction de ses bases économiques. Le pays doit s'industrialiser et ne plus dépendre de secteurs vulnérables tels que le tourisme et l'offshoring qui eux mêmes relèvent de la conjoncture mondiale.


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