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Pourquoi le Maroc déprime
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 13 - 05 - 2005

Le FMI recommande au Maroc de dévaluer le dirham pour remédier au déficit de la balance commerciale. Le ministre des Finances, lui, serait pour l'adoption d'une loi de Finances rectificative pour vendre les dernières parts de l'Etat dans la Régie des tabacs.
Lors de leur réunion avec les responsables marocains, le 28 avril 2005, les membres de la délégation du Fonds monétaire international (FMI) ont demandé au gouvernement de procéder à une dévaluation du dirham. Pour les experts de ces organismes financiers internationaux, la dévaluation serait impérative dans la situation que traverse actuellement l'économie nationale. Le taux de dévaluation recommandé par eux se situe entre 5 et 10 %. Ils laissent ainsi le choix au gouvernement marocain de choisir entre l'application d'un taux de 10 % dans l'immédiat ou de le faire par étapes en commençant par 5 %. Les raisons invoquées par la délégation monétaire internationale s'axent sur trois éléments, à savoir le déficit de la balance commerciale qui a atteint un taux inédit dans l'histoire de l'économie nationale, la faiblesse du taux de croissance et au problème du déficit budgétaire qui s'aggrave de plus en plus.
S'agissant du déficit de la balance commerciale, il s'aggrave de plus en plus et commence à menacer la stabilité de l'économie nationale. En effet, si en 1999, ce taux était de 9,4 % du PIB, il a atteint près de 13 % en 2004.
Cette hausse est due notamment à la baisse des exportations qui ont enregistré un recul de 3 % en l'espace d'une année seulement. Le manque de compétitivité des produits nationaux face à la concurrence étrangère a provoqué, ces trois dernières années, une ruée vers l'importation qui a aggravé le déficit de la balance commerciale. Outre cet effet direct, la croissance de l'importation a poussé dans le sens du désinvestissement dans le domaine industriel au profit des activités commerciales notamment en ce qui concerne les biens de consommation. Un problème qui a aussi affecté les investissements directs étrangers. En dehors des privatisations, les investissements étrangers ont enregistré une baisse remarquable ces dernières années, ce qui a affecté les réserves nationales en devises qui ne dépassent actuellement pas neuf mois.
Pour ce qui est de la croissance économique, les experts du FMI estiment qu'elle ne dépassera pas 1,2 % en 2005, alors que jusqu'à décembre 2004, ils prévoyaient un taux de 2,8 %. Cette revue à la baisse s'explique, selon eux, par les effets de la sécheresse, étant donné que la production nationale en céréales prévue par le gouvernement était de 65 millions de quintaux, alors qu'elle ne dépasserait pas les 25 millions, selon les dernières estimations que l'exécutif hésite encore à rendre publiques préférant parler d'une récolte inférieure à 40 millions de quintaux.
À propos du déficit budgétaire, le FMI sonne l'alarme quant à l'aggravation de l'écart entre les dépenses et les recettes de l'Etat et appelle le gouvernement à adopter des mesures urgentes afin de le réduire. Dans le même cadre, la question des départs volontaires a été soulevée par les experts internationaux qui ont averti sur l'impact de cette opération sur le budget. Les sommes qui seront déboursées par le Trésor et l'impact desdits départs sur les Caisses de retraite auront de graves conséquences sur les finances publiques, sachant que l'opération n'aura aucun effet notable sur la masse salariale globale de la fonction publique qui augmente de plus en plus à cause des différents accords signés entre le gouvernement et les différents secteurs de fonctionnaires dans le cadre du dialogue social. Partant de toutes ces données, le FMI appelle le Maroc à dévaloriser le dirham afin de freiner la ruée vers l'importation et d'encourager l'investissement direct étranger, ce qui est de nature à alimenter les réserves nationales en devises, à réduire le déficit de la balance commerciale et augmenter les recettes de l'Etat. De son côté, le gouvernement estime que la dévalorisation aura un effet contraire, puisqu'elle va aggraver la charge de la facture pétrolière.
Toutefois, le FMI estime que pour atténuer l'effet d'une telle mesure sur la facture pétrolière, le gouvernement devrait augmenter les prix à la pompe et adopter l'horaire continu pour réduire la consommation. Pour un secteur du gouvernement, la solution se trouve ailleurs. Selon des sources informées, le ministre des Finances et de la Privatisation, Fathallah Oulalaou, serait pour l'adoption d'une loi de Finances rectificative, afin d'y introduire de nouvelles mesures visant à remédier au déficit budgétaire. Estimant que la loi de Finances avait été basée sur un prix du pétrole n'excédant pas 35 dollars le baril, il serait tout à fait normal de procéder à une rectification afin de ne pas se trouver dans une situation de dépenses hors budget. Mais comment compte-t-il remédier à ce problème. Des sources informées affirment que l'argentier du Royaume serait pour la cession des 20 % que l'Etat détient encore dans le capital de la Régie des tabacs.
Pour le moment, aucune décision n'a été prise. Le Premier ministre, Driss Jettou, à qui revient le dernier mot, n'aurait pas encore tranché sur la question et préfèrerait attendre encore quelques semaines, avant de décider entre l'application des recommandations du FMI et l'adoption du "plan Oualalou".


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