Le collectif des défenseurs des droits de l'Homme au Sahara exprime son insatisfaction du jugement rendu par le Tribunal de première instance de Tan Tan contre Ennama Asfari. Dans un communiqué du collectif des défenseurs des droits de l'Homme basé à Laâyoune et dont une copie est parvenue à ALM, ce groupement d'activistes en matière de droits de l'Homme dans les provinces du Sud s'est étonné du jugement rendu par le Tribunal de première instance de Tan Tan. En effet, ce jugement est qualifié de très «clément». Ainsi, il a condamné, jeudi dernier , à quatre mois de prison ferme le dénommé Ennama Asfari, principal accusé dans l'affaire d'agression contre des agents de police en service dans la ville. Le second accusé, quant à lui, a été condamné à deux mois de prison avec sursis. Cette affaire remonte au 14 août lorsque les deux accusés avaient refusé de présenter leur carte d'identité aux agents de police, lors d'un contrôle de routine à l'entrée de la ville. M. Asfari, un repris de justice, était poursuivi en état d'arrestation pour «outrage à agent public lors de l'exercice de ses fonctions», «coups et blessures contre des agents de police» et «refus de présenter les documents du véhicule». Tandis que le second, poursuivi en état de liberté, était accusé de «refus de présenter la carte d'identité». Agé de 39 ans, M. Asfari avait déjà été impliqué dans une agression contre des agents de police à Smara. Pour sa part, le collectif des défenseurs des droits de l'Homme au Sahara craint que des pressions aient été exercées sur le corps magistral pour rendre un tel jugement qualifié de très clément à l'égard des deux accusés, malgré la gravité des actes commis par M. Asfari. «Le simple citoyen a le droit de s'interroger si des pressions ont été exercées sur les magistrats qui ont rendu ce jugement très clément, notamment après la campagne acharnée lancée par les séparatistes, qui ont fait d'Asfari un héros», a indiqué le communiqué. Selon les membres de ce collectif, des soi-disant observateurs internationaux pro-Polisario ont suivi ce procès. Ainsi, ils vont établir un rapport négatif et mensonger, alors qu'ils ont pu en toute liberté se réunir après le procès avec les séparatistes de l'intérieur et parmi eux, des étudiants universitaires.