La situation des droits de l'Homme au Sahara marocain a récemment été au centre d'un débat à Laâyoune, en présence de toutes les parties concernées par la question. Une rencontre-débat sur les droits de l'Homme s'est déroulée les 29 et 30 octobre à Laâyoune. Ont pris part à ce débat les militants des droits de l'Homme, qui se sont exprimés sur des questions épineuses. Ce débat avait été ouvert au public, sans aucune liste préétablie des participants, et aussi des annonces ont été affichées dans les différents quartiers et rues de Laâyoune pour inviter les gens à venir en masse, en vue de reprendre la main sur un dossier instrumentalisé par les ennemis de l'intégrité territoriale, le Polisario et l'Algérie notamment, à des fins de propagande, et surtout ne pas laisser le terrain vide à d'autres personnes qui ont leurs propres agendas et qui ont pu à maintes reprises induire en erreur les ONG internationales. C'est ainsi que dans une salle archicomble d'anciens détenus, familles des victimes portées disparues, intellectuels, représentants du tissu associatif, voire des activistes du Polisario, et du Conseil consultatif des affaires sahariennes, le président du CCDH, Ahmed Herzenni, a ouvert le débat. Ce dernier a annoncé que cette initiative marque le lancement d'une série de rencontres régionales dans différentes parties du Royaume, dans le but d'assurer la promotion de la culture des droits de l'Homme. «Le débat public de Laâyoune s'inscrit dans le cadre des recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation (IER), dont le CCDH est sur le point d'achever le traitement des dossiers hérités du passé, ce qui va lui permettre d'élargir son domaine d'intervention pour s'intéresser aux autres catégories des droits de l'Homme», a ajouté le responsable du CCDH. Et d'ajouter que les provinces du Sud ont réalisé un grand pas, en ce qui concerne les droits de l'Homme. 12.000 victimes sahraouies indemnisées, couverture médicale totale au profit des victimes et leurs familles, le taux des provinces du Sud représente le tiers de l'ensemble des cas indemnisés au niveau national, alors que la population de cette partie du Royaume ne dépasse pas un million d'habitants... Ce sont là autant d'acquis qui ont fait dire à M. Herzenni que «la situation des droits de l'Homme est, peut-être, en avance par rapport au reste du pays». M. Herzenni a aussi annoncé que dans le cadre de la réparation des dégâts collectifs, la province de Tan-Tan va bénéficier d'un projet dans le cadre d'un partenariat avec l'Union européenne. L'évolution remarquée de la situation des droits de l'Homme contredit évidemment les allégations de certaines organisations internationales. Nombre de participants se sont d'ailleurs interrogés si ces ONG étrangères ne veulent faire chanter le Maroc sur la question du Sahara.