En dépit de l'acuité des débats sur la position à l'égard de la section de Laâyoune, les assises du congrès du Forum pour la vérité et la justice se sont déroulées dans un climat positif. Le premier congrès national du Forum pour la vérité et la justice a ouvert ses travaux, vendredi à Casablanca, en présence de membres et représentants d'associations de défense des droits de l'Homme. A l'ouverture de ce congrès, dont les travaux se sont poursuivis samedi et dimanche à Bouznika, le président du forum, Driss Benzekri, a retracé l'itinéraire parcouru par cette organisation depuis sa création, parcours, au cours duquel le forum a « enrichi la culture des droits de l'Homme au Maroc » et rassemblé des militants de différentes sensibilités politiques autour de valeurs de démocratie et d'humanisme. Il a également rappelé les actions du forum pour la vérité et la justice concernant le dossier des droits de l'Homme et pour la consolidation de l'Etat de droit. La cérémonie d'ouverture de ce congrès a été également l'occasion pour les organisations marocaines et étrangères de défense des droits de l'Homme d'exprimer leur soutien au forum. Au cours des assises de ce congrès, la question du gel du bureau de la section de Laâyoune a eu la part du lion dans les débats. Après des tractations, les différentes parties concernées se sont mises d'accord sur l'ajournement de l'examen de cette question ; et ce, afin d'éviter l'éclatement du congrès, ou du moins l'impasse dans laquelle il se trouvait. Les membres du Bureau de la section de Laâyoune ont démenti, à cet effet, toute implication de leur part dans l'élaboration ou la publication du rapport concernant la situation des droits de l'Homme dont a fait part des instances internationale. La délégation de Laâyoune a, également, rappelé qu'elle avait publié une déclaration rapportant sa position à l'égard de la marocanité du Sahara. Cela dit, des abstentions des Sahraouis, les documents d'orientation et la déclaration générale ont été adoptés. Aussi, au moment où nous mettons sous presse, les travaux du congrès se poursuivent au niveau de la Commission des candidatures. Une commission composée de 79 personnes, dont les travaux ont démarré sur la base d'un compromis entre les différents courants du Forum, et consacrant une volonté de consensus et la présentation d'une liste bloquée. Le prochain Bureau exécutif sera composé de 15 à 21 membres. Selon plusieurs congressistes, le poste du président devrait revenir soit à Lahbib Kemal du Parti socialiste unifié (PSU), directeur d'une société privée ou à Me. Mohamed Sebbar du Parti de l'avant-garde socialiste démocratique (PADS).