L'armée algérienne annonce fièrement que ses soldats ont tué un trafiquant marocain de carburant. L'armée algérienne a annoncé avec fierté avoir tué, samedi 13 juin, un citoyen marocain et blessé un autre. Un communiqué, relayé par la presse algéroise, indique que des gardes-frontières ont tiré sur des contrebandiers qui venaient de faire leur entrée sur le territoire algérien pour s'approvisionner en carburant. «Selon les premiers éléments de l'enquête, les deux contrebandiers ont pénétré sur le sol algérien pour s'approvisionner en carburant à bord d'un véhicule de type Renault 18. Surpris, ils ont tenté de rebrousser chemin. Les soldats leur ont sommé de se rendre, mais les trafiquants ont fait la sourde oreille ; les tirs de sommation leur ont été fatals», rapporte le quotidien algérien El Watan dans son édition d'hier lundi 15 juin. Le même quotidien ajoute que «la dépouille de la victime a été transportée à la morgue de Maghnia, à 25 km du lieu du drame, tandis que le blessé a été transféré en urgence au CHU Damerdji de Tlemcen». La presse algérienne indique aussi que les soldats qui ont fait le coup ont prospecté le véhicule des deux citoyens marocains et ils ont pu constater qu'il ne contenait que «40 jerricans vides». Ce qui signifie qu'il s'agissait de deux contrebandiers qui se dirigeaient vers une région nommée Zouia pour s'approvisionner en carburant afin de l'écouler sur le marché marocain. Une activité ordinaire voire même tolérée des deux côtés des frontières puisqu'elle compte sur des complicités locales et fait gagner de l'argent tant aux fournisseurs qu'aux contrebandiers. Les habitants de cette région frontalière affirment qu'il s'agit d'un trafic habituel auquel s'adonnent des gens des deux côtés. D'ailleurs, les voitures utilisées ont toutes le même aspect et la plupart sont identifiées par les gardes-frontières tant marocains qu'algériens. Lutter contre ce trafic est normal et les gardes-frontières ont l'obligation de le faire. Mais aller jusqu'à tirer à bout portant sur des contrebandiers, est un acte excessif qui dénote, chez les soldats algériens, d'un mépris de la vie humaine en général et d'une haine profonde envers les Marocains en particulier. Le fait de s'opposer à la réouverture des frontières avec le Maroc est l'une des expressions les plus significatives de cette haine. Quand le pouvoir à Alger cultive la haine envers tout ce qui est marocain, il est normal qu'un soldat en poste aux frontières se sente obligé à faire preuve d'excès de zèle pour montrer sa loyauté et son engagement envers son commandement. Et, pendant que l'armée algérienne se trouve incapable à faire face aux milliers de terroristes qui sèment la terreur au cœur des villes algériennes, pour ses soldats, tuer le Marocain qui vient chercher un chargement de quelques jerricans de carburant devient un acte de bravoure qu'on affiche fièrement sur les Unes de la presse locale. Lamentable.