Lors d'une rencontre tenue dimanche à Fès, le Rassemblement national des indépendants (RNI) a appelé toutes les composantes de la société civile à participer aux projets de réforme de l'enseignement et à un renforcement de la régionalisation du secteur. La charte nationale de l'Education et de la Formation a été au centre de la 2ème rencontre nationale de la famille de l'enseignement du Rassemblement national des indépendants ( RNI) qui s'est tenue dimanche à Fès. Lors de cette rencontre, le président du RNI, Mustapha Mansouri a appelé toutes les composantes de la société à participer aux projets de réformes dans l'enseignement. «Sans la participation des enseignants et des parties concernées, dont en premier lieu les partis politiques, les syndicats et les associations de la société civile, tout projet de réforme est voué à l'échec», a déclaré M. Mansouri. Cette réunion a été l'occasion de relever les facteurs susceptibles de donner lieu à une école performante en l'occurrence le renforcement de la régionalisation du secteur, la promotion de la qualité de l'enseignement, l'implication des collectivités locales. Le budget de l'enseignement connaîtra quant à lui une hausse durant les quatre prochaines années. A ce sujet, Saleheddine Mezouar, membre du comité central du RNI a souligné que : «pour la première fois dans l'histoire du Maroc, le budget alloué à l'enseignement a connu une augmentation de 16% en 2009, soit une enveloppe budgétaire de 8,6 milliards DH». Et de poursuivre : «les moyens financiers mobilisés pour la réussite de la réforme de ce secteur ne peuvent donner leurs fruits sans l'implication de l'ensemble des composantes de la famille de l'enseignement dans ce chantier pluriel et leur appropriation de la réforme». Pour sa part, Mohamed Abbou, membre du bureau exécutif du parti a mis en exergue l'importance du programme d'urgence de l'enseignement qui porte notamment sur l'obligation de la scolarité des enfants jusqu'à l'âge de 15 ans, la mise à niveau des établissements scolaires, la résolution des problèmes éducatifs et la disponibilité des ressources nécessaires. M. Abbou n'a pas manqué de rappeler les mesures prises entre le gouvernement et les différents partenaires économiques et sociaux lors des rounds du dialogue social. Parmi ces mesures figurent l'amélioration des revenus des fonctionnaires avec une augmentation de 10,4 à 18%, la baisse de l'impôt sur le revenu, l'amélioration du niveau des allocations familiales et le versement d'une indemnité de 700 DH aux fonctionnaires de l'enseignement dans les zones éloignées. Pour Mohamed Boussaid, membre du bureau exécutif, «l'accélération du processus de réforme du système de l'éducation et de formation est devenue plus que jamais une urgence, dans la mesure où les grands projets lancés dans le Royaume requièrent des ressources humaines qualifiées dans les différentes spécialisations» avant d'ajouter : «il est temps que l'école publique redevienne, comme elle l'était par le passé, un outil efficace d'intégration au marché du travail, une pépinière de formation des élites politiques et économiques du pays et un espace d'ouverture et d'éducation aux valeurs de citoyenneté». La réussite de ce grand chantier reste conditionnée à une véritable participation et concertation effective des parties concernées et des autres acteurs de la société civile.