Le Front des forces socialistes, parti de l'opposition, a appelé à nouveau au boycott de l'élection présidentielle prévue le 9 avril. Le FFS (Front des forces socialistes) a réitéré son appel en faveur du boycott de l'élection présidentielle algérienne prévue le 9 avril. Dans une déclaration rendue publique à l'issue de son conseil de la wilaya de Tizi Ouzou (103 Km à l'est d'Alger) et dont se font l'écho lundi des journaux locaux, le FFS juge que le scrutin présidentiel du 9 avril est «cousu main» puisque son sort a été scellé le 12 novembre dernier lorsque le Parlement a amendé la Constitution mettant fin à la limitation des mandats présidentiels. «Le FFS ne croit pas un seul instant qu'un changement positif puisse émaner de cette consultation électorale», lit-on dans la déclaration qui note que «le seul changement utile et salvateur pour la nation est que le peuple algérien réside dans la fondation d'un Etat de droit à travers l'action de toutes les institutions et le respect de la volonté populaire». Le parti, qui refuse de cautionner la mascarade du 9 avril qu'il qualifie de supercherie ne constituant pas une solution de sortie de crise, prône l'élection d'une Assemblée constituante souveraine, qui aura à poser les bases et les fondements d'un nouveau système démocratique. C'est pour cette raison que le FFS réitère son appel en faveur du boycott du scrutin présidentiel du 9 avril, souligne en substance la déclaration. Outre le FFS, le RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie), dirigé par Saïd Saâdi, prône le boycott du prochain scrutin présidentiel arguant que les résultats de la consultation sont connus d'avance. Après la fin de la limitation des mandats présidentiels ayant ouvert la voie au candidat Abdelaziz Bouteflika pour briguer un 3ème mandat pour lequel il est le grand favori. Rappelons que sur 11 postulants à la candidature à l'élection présidentielle du 9 avril prochain en Algérie, 6 seulement ont été retenus. Il s'agit du président sortant, Abdelaziz Bouteflika, Moussa Touati, président du Front national algérien (FNL), Louiza Hanoune, porte-parole du Parti des travailleurs, Ali Fawzi Rebaïne, président du parti Ahd 54, Mohammed Jahid Younsi, président du parti El Islah et Mohand Oussaïd Belaïd, candidat indépendant. Cinq candidats défieront donc le président sortant Abdelaziz Bouteflika lors de l'élection présidentielle du 9 avril en Algérie. Ces élections seront placées sous haute surveillance policière.