Six candidats, dont le président Abdelaziz Bouteflika, prendront part à l'élection présidentielle algérienne qui aura lieu le 9 avril prochain, a annoncé le Conseil constitutionnel. Le Conseil constitutionnel a annoncé que six candidats, dont le président Abdelaziz Bouteflika, prendront part à l'élection présidentielle algérienne qui aura lieu le 9 avril prochain. Outre la candidature du président sortant, les autres candidatures retenues sont celles de Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Moussa Touati, président du Front national algérien (FNA), Ali Fawzi Rebaïne, président de Ahed-54, Belaïd Mohand Oussaid, dit Mohamed Saïd, qui dirige le Parti liberté et justice (PLJ) et Mohamed Djahid Younsi, secrétaire général du mouvement Al-Islah (islamiste). La candidate du Parti des travailleurs avait déjà connu l'espérience des élections présidentielles. Le président Bouteflika, 72 ans, brigue un troisième mandat lors de la présidentielle du 9 avril, pour laquelle il part largement favori. Il se présente officiellement comme candidat indépendant, mais il bénéficie du soutien de l'alliance présidentielle (au pouvoir), composée du FLN (Front de libération nationale), du RND (Rassemblement national démocratique) et du MSP (Mouvement de la société pour la paix, islamiste modéré).L'alliance présidentielle détient la majorité des sièges au Parlement, ce qui a permis au président Bouteflika de procéder, le 12 novembre dernier, à une révision constitutionnelle partielle, portant notamment sur la fin de la limitation des mandats, ouvrant ainsi la voie au président algérien de briguer un troisième mandat. Une initiative que le président algérien a entreprise dans le but de rester au pouvoir le plus longtemps possible. Deux partis de l'opposition, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et le Front des forces socialistes (FFS), ont annoncé le boycott du scrutin présidentiel du 9 avril, arguant d'une élection dont le résultat est connu d'avance. Ils estiment par ailleurs que la révision de la Constitution ne devait pas avoir lieu. Les deux partis de l'opposition demandaient des élections libres. La campagne électorale pour la présidentielle commencera le 19 mars pour s'achever le 7 avril prochain. En Algérie, le président de la République est élu pour un mandat de cinq ans. L'Assemblée populaire nationale est composé de 380 députés élus pour cinq ans. Le Conseil de la nation est composée de 144 parlementaires, 96 élus par les conseils communaux et 48 nommés par le président de la République.