En Algérie, la révision partielle de la Constitution sera soumise au Parlement avant la mi-novembre. L'actuelle Constitution limite à deux le nombre des mandats présidentiels. La révision «partielle» de la Constitution algérienne, annoncée par le président Abdelaziz Bouteflika, sera soumise au Parlement (les deux Chambres), avant la mi-novembre, rapportent dimanche des journaux algériens. Avant de la soumettre au Parlement, la révision constitutionnelle sera examinée, lundi, par le conseil des ministres, au cours duquel M.Bouteflika présentera la nouvelle mouture de la Constitution avant de la soumettre au Conseil constitutionnel, croit savoir le quotidien «L'Expression», citant des sources gouvernementales. Les députés des deux Chambres ont été invités à n'effectuer aucun déplacement à l'étranger et de rester à la disposition du Parlement entre le 1er et le 10 novembre, précise le journal, qui met l'accent sur la volonté du chef de l'Etat de «livrer» à temps la nouvelle mouture de la Constitution. Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui dirige le RND, a apporté le soutien de son parti à la révision constitutionnelle. L'actuelle Constitution limite à deux le nombre des mandats présidentiels. Le président Bouteflika n'a pas évoqué la limitation des mandats, mais selon des journaux algériens et des leaders politiques, dont le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, Bouteflika briguerait un troisième mandat. L'autre parti de l'opposition, le PT de Louisa Hanoune, se déclare favorable à la réforme constitutionnelle, exigeant seulement qu'elle soit soumise au référendum. La même position est partagée par le FNA et par Ennhada qui insistent également sur la voie référendaire. En annonçant la révision «partielle» de la Constitution, le président Bouteflika, a précisé que celle-ci sera proposée au Parlement, après avis motivé du Conseil constitutionnel, conformément aux dispositions de l'article 176 de la Constitution. Cet article autorise, dans le cas d'une révision limitée, le président de la République à «directement promulguer la loi portant révision constitutionnelle sans la soumettre à référendum populaire si elle a obtenu les trois-quarts des voix des membres des deux Chambres du Parlement». À noter que l'élection présidentielle aura lieu en avril prochain en Algérie.