La décision du président algérien, Abdelaziz Bouteflika, pour la suppression de la limitation des mandats présidentiels dans la Constitution, suscite colère et indignation dans les rangs de l'opposition. La suppression de la limitation des mandats présidentiels, insérée dans le projet de révision partielle de la Constitution algérienne, suscite des réserves de certains partis de l'opposition qui inscrivent cette action dans le sillage de la «régression de la démocratie ». Le Front national algérien (FNA), dirigé par Moussa Touati, considère la suppression de la limitation des mandats présidentiels comme «une régression démocratique» et «un recul en matière d'alternance au pouvoir ». Dans une déclaration au quotidien El Watan, publiée mercredi, M. Touati, qui reconnaît que l'actuelle Constitution accorde de larges prérogatives au président de la République pour opérer des amendements constitutionnels, plaide en faveur d'une révision par voie référendaire et non parlementaire. Pour sa part, le Mouvement démocratique et social (MDS) a souligné, que la révision constitutionnelle vise à «faire sauter le verrou» limitant le nombre de mandats présidentiels. Dans une déclaration publiée par la presse et signée par son chef, Ali Hocine, le MDS note que cette démarche porte un coup aux espoirs de «refonte démocratique de la constitution». Les autres partis de l'opposition en l'occurrence le FFS (Front des forces socialistes), le RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie) et le Parti des travailleurs (PT), ont convoqué leurs bureaux exécutifs respectifs pour le week-end. Le FFS et le RCD s'étaient déjà dits opposés à cette révision qui a été adoptée, lundi, en Conseil des ministres et présentée au Conseil constitutionnel pour avis, dans la perspective du vote du Parlement avant le 15 novembre.