L'ex-président mauritanien a accusé, dimanche, le dirigeant libyen de prendre parti pour le pouvoir militaire en place. L'ex-président mauritanien Sidi Ould Cheikh Abdallahi, renversé par un coup d'Etat en août, a accusé dimanche le dirigeant libyen Moammar Kadhafi de prendre parti pour le pouvoir militaire en place au cours d'une médiation qui s'est soldée par un échec. Il a fait part de sa profonde amertume après cette tentative de médiation de Kadhafi, estimant qu'elle revenait à une reconnaissance de facto de ce pouvoir arrivé aux commandes suite à un coup d'Etat. Le dirigeant libyen, président en exercice de l'Union africaine (UA), avait tenté de résoudre dans la semaine les tensions qui secouent la Mauritanie depuis le coup d'Etat contre Abdallahi, premier président démocratiquement élu du pays, en août dernier. «Kadhafi est venu imposer le fait accompli des putschistes», a déploré Ahmed Samba, porte-parole du président déchu. Il a ensuite réclamé «l'application intégrale de l'agenda unilatéral du pouvoir militaire en place qui met en péril l'existence de notre nation». Kadhafi a exhorté l'UA à lever les sanctions imposées à la Mauritanie après le coup d'Etat, gel des avoirs et interdictions de voyage pour les dirigeants. Il a aussi déclaré que l'organisation panafricaine superviserait les élections présidentielles prévues le 6 juin.