Le FCCM est détenu à hauteur de 50% par la CDG, 25 % par la Caisse des dépôts et consignations et 25% par la BEI. Il financera des projets dans l'énergie renouvelable, la gestion des déchets, le boisement et le reboisement. Fonds Capital Carbone Maroc (FCCM). C'est ainsi que la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), la Caisse française des dépôts et consignations (CDC) et la Banque européenne d'investissement ont baptisé le premier Fonds africain francophone spécialement dédié à la finance carbone au Maroc. D'une taille cible de 300 millions de dirhams, ce Fonds s'inscrit dans le cadre du protocole de Kyoto sur le changement climatique et du Mécanisme pour un développement propre (MDP). Celui-ci permet aux pays industrialisés d'investir dans les projets de réduction des émissions localisées dans les pays en voie de développement. Pour la période 2008-2012, la réduction totale des émissions prévue est de 5,2% par rapport au niveau enregistré en 1990. En 2002, le Maroc a ratifié le protocole de Kyoto et créé le conseil national du MDP. À la CDG, on souligne que le MDP est aussi un instrument financier permettant aux projets générant des crédits carbone de valoriser ces crédits sur le marché international du carbone et, par conséquent, de disposer d'une ressource financière supplémentaire. Ainsi, le FCCM accompagnera les promoteurs marocains dans la réalisation de leurs projets MDP par l'acquisition de leurs crédits carbone sur la période 2008-2017. Il intervient dans les secteurs des énergies renouvelables, de l'efficacité énergétique, de la gestion des déchets et du boisement et du reboisement. L'acte de naissance du FCCM a été signé, vendredi 5 décembre 2008, à Rabat, entre Mustapha Bakkoury, directeur général de la CDG, Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la BEI en charge des activités méditerranéennes, et Pierre Ducret, directeur des services bancaires à la CDC en charge du développement durable. La CDG détient 50% de ce Fonds, la CDC 25% et la BEI 25%.Le FCCM sera géré par la société Accès Capital Atlantique S.A. , une filiale à 100% du groupe CDG, spécialisée dans la gestion de fonds d'investissement. «L'investissement de la BEI est réalisé sur ressources budgétaires de l'Union européenne dans le cadre de la politique européenne de voisinage, de même que l'assistance technique mise en place. Le fonds bénéficiera en effet de l'expertise de spécialistes internationaux du carbone qui accompagneront l'équipe de gestion au cours de sa première année de fonctionnement et lui permettront de mettre en œuvre les meilleurs standards internationaux dans le secteur», expliquent les responsables de la CDG dans un communiqué de presse.Pour atteindre l'objectif de réduction des émissions des gaz à effet de serre de 5,2%, le protocole de Kyoto a instauré trois mécanismes de flexibilité qui permettent aux pays de remplir leurs engagements de réduction d'émission par des mesures domestiques ou grâce à des projets de développement propre dans des pays hôtes. Parmi ces mécanismes, le MDP est celui qui concerne les pays en développement. Le MDP permet donc aux pays développés de co-financer des projets de développement induisant des réductions d'émissions de gaz à effet de serre dans des pays en voie développement. Principes de base du MDP Entré en vigueur le 16 février 2005, le protocole de Kyoto a instauré un Mécanisme pour un développement propre (MDP) dont les bases sont : - Des pays développés investissent, dans des pays en développement, dans des projets qui contribuent à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. - Les pays en développement peuvent réaliser de tels projets et bénéficier de la vente des unités réductions certifiées d'émissions sur le marché de carbone. - Ce type de projets se traduit par la modernisation d'un secteur donné du pays hôte, mais aussi par une contribution positive à la protection du climat mondial. - Le pays investisseur peut porter au crédit de ses engagements les réductions d'émission réalisées au travers de son investissement dans le pays en développement.