La fondation «Mohamed Hassan Ouazzani» a organisé, récemment à Fès, une conférence sous le thème «La pensée et l'action chez Mohamed Hassan Ouazzani». Intervenant lors de cette rencontre, initiée à l'occasion du 30ème anniversaire de la disparition de cet homme politique, Chérif Ouazzani, qui présidait ces travaux, a affirmé que «la pensée et les programmes d'action de Mohamed Hassan Ouazzani sont toujours d'actualité». «Il fait partie de ceux qui ont consacré leur vie au Jihad pour la libération de leur pays et la consolidation de la monarchie au Maroc, et c'est pourquoi, a-t-il dit, la fondation estime nécessaire de réécrire l'histoire du mouvement national et d'accorder à son œuvre la place qui lui revient dans les programmes d'enseignement». Pour sa part, Maârouf Dafali, de la Faculté des lettres d'Ain Chok (Casablanca), a souligné que la Révolution française de 1789 et ses idéaux ont inspiré l'oeuvre de Mohamed Hassan Ouazzani, qui s'était engagé dès son jeune âge dans la lutte pour l'indépendance de son pays. La liberté, le respect des droits de l'Homme et l'indépendance forment un tout dans l'esprit de l'homme, qui n'a cessé d'appeler à la démocratisation de la vie publique. Dans sa démarche, la lutte pour l'indépendance était aussi celle de la démocratie, du pluralisme et de l'Etat de droit, a-t-il noté. Les intervenants ont été unanimes à estimer nécessaire de revenir sur l'itinéraire de cet homme issu d'une famille traditionnelle, qui a choisi dès son jeune âge de suivre des cours dans des écoles françaises et à Paris pour parfaire sa formation politique et journalistique. Ils se sont également attardés sur ses nombreux écrits dans les revues et les journaux qu'il créa dans les années trente et ses actions politiques qui lui ont valu d'être arrêté et exilé en 1937 au Sahara pendant neuf ans. Né en 1910 à Fès, ce fils d'un gros propriétaire terrien, a fait ses études au lycée Moulay Idriss, puis au lycée Gouraud (Moulay Youssef actuellement) à Rabat. Il passe son baccalauréat au lycée Charlemagne à Paris, puis accède à l'institut d'études politiques. Il suit également des cours de langues orientales et de journalisme. Mohamed Hassan Ouazzani est décédé le 9 septembre 1978.